Visite du Musée Matra

Histoire du musée

C’est dans un bâtiment industriel datant du début du 20ème siècle et propriété de la ville de Romorantin que le musée Matra s’est établi en 2000. Utilisé pour une manufacture de chaussures puis l’industrie textile, ce bâtiment fut ensuite l’usine des caméras Beaulieu, avant d’être abandonné puis repris et restauré par la ville pour abriter le Musée Matra. Présentant principalement le patrimoine de Matra Automobiles, le musée permet de mettre en avant une entreprise dont l’usine était à Romorantin et fut un temps le plus gros employeur du département.

Le musée Matra s’étend sur environ 3000m², avec de grand espaces clairs et aérés, permettant de belles perspectives et une visite très plaisante. La collection est répartie entre plusieurs salles et espaces, dédiés à différentes thématiques.

Tout au long de cette visite, vous serez sans doute frappés par la créativité et l’imagination fertile des ingénieurs de Matra auxquelles le Musée rend hommage.

Note pratique : du fait de la richesse de son patrimoine, le Musée Matra expose ou prête régulièrement des voitures dans les grands salons de la voiture classique. Mieux vaut donc, si possible, évitez de le visiter au moment de l’un de ces salons. Généralement, le site du musée indique sa participation à ces évènements

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Mes coups de coeur   

On l’a dit, le Musée Matra est riche et expose plusieurs véhicules ou objets uniques. Mais dans l’ensemble de la visite, je retiendrai 5 coups de cœur à ne pas manquer :

  • L’Espace F1, une F1 pour 4 dans une carrosserie finalement proche de l’Espace de série
  • L’Espace « 500 000 » pour rechercher les signatures des pilotes et ingénieurs les plus connus
  • La MS 120D de Chris Amon, pour le souvenir de sa course à Charade, où il fut si proche de signer la 1ère victoire en F1 d’une Matra V12
  • La MS 650 « Tour de France », proto échappé des circuits sur les petites routes françaises
  • La salle des moteurs dans son ensemble, pour son ambiance, le son et une incroyable séance de « lèche-vitrines »

Matra Automobiles, une histoire courte mais brillante

Peu de marques automobiles ont su marquer autant l’histoire avec une existence somme toute relativement courte. Matra a construit des voitures pendant moins de 40 ans, mais la production sous son nom a duré à peine une vingtaine d’années. Alors pourquoi la marque est devenue aussi connue et reste mythique à bien des égards ? Sans doute par l’originalité de ses productions, mais surtout par un extraordinaire palmarès sportif acquis en seulement une dizaine d’années. Pour les amateurs français de sport auto, Matra est aussi la marque qui a permis l’éclosion de nombreux pilotes qui ont ensuite brillé sur les circuits du monde entier.
Au début des années 60, Matra est un fabricant de matériel militaire qui a repris le constructeur artisanal de voitures René Bonnet en 1962. Matra Automobiles nait en 1964 afin de développer le nom et l’image de l’entreprise. Matra-sports est créée en même temps, et se lance dans la conception de voitures de course.
Dès 1965, Jean-Pierre Beltoise remporte une course de F3 sur Matra à Reims. F2 et F1 suivent rapidement, toujours avec succès puisqu’en 1969, Matra remporte les titres constructeurs et pilote en F1 avec Jackie Stewart. Si cette F1 est propulsée par un moteur Ford Cosworth, Matra développe on propre moteur, un noble V12 qui, s’il connaitra moins de succès en F1, triomphera en Endurance, avec 3 victoires consécutives aux 24 Heures du Mans, de nombreux succès dans d’autres courses d’endurance et un titre de champion du monde en 1973.
Coté production, la 1ère « vraie » Matra est la 530, un joli coupé 2+2 places original avec son moteur central et ses phares escamotables. Suivront la Bagheera et la Murena, 2 coupés également à moteur central, mais avec 3 places de front, puis la Rancho, une sorte de petit SUV avant l’heure.
Le grand succès de Matra sera l’Espace, premier monospace de la production. Entièrement conçu par le bureau d’études de Matra, il sera commercialisé par Renault avec le succès que l’on sait. Les 3 premières générations seront également fabriquées par Matra à Romorantin jusqu’au début des années 2000. Le dernier modèle développé par Matra sera l’Avantime, un monospace-coupé (on dirait aujourd’hui un Crossover) qui connut un succès mitigé.Au total, c’est plus d’un million de voitures qui sortira des chaines de Romorantin, dont environ 800 000 Espace.
Le bureau d’études de Matra Automobiles concevra aussi de nombreux concepts-cars, soit pour des projets de recherche interne, soit pour d’autres constructeurs. Ils se caractérisent toujours par des innovations et des concepts originaux, souvent très en avance sur leur temps.
Ceux qui voudront plus d’informations sur l’histoire de la marque et de ses modèles trouveront plusieurs références sur Internet et de nombreux livres. Je citerai ici la BD « 24 Heures du Mans - 1972-1974 - Les années Matra » (Bernard Denis, Christian Papazoglakis et Robert Paquet aux Éditions Glénat).

Entrez dans les collections du musée

C’est toute l’histoire industrielle et sportive que vous découvrirez ou retrouverez au Musée Matra. L’exposition est principalement basée sur le patrimoine de la marque Matra, aujourd’hui propriété du Groupe Lagardère. Hormis une très belle Hispano-Suiza et quelques motos, le musée présente des autos Matra ou motorisées par Matra.

Toutefois, chaque année le musée s’ouvre aussi à d’autres marques au travers d’une exposition temporaire. En 2022, les Légendes du Rallye sont à l’honneur, avec une quinzaine de stars de cette discipline.

Dans le jardin une monoplace vous accueille. Rassurez-vous, ce n’est pas une vraie voiture de course exposée aux éléments, mais une amusante construction faite principalement en tubes et en bidon ! En face de l’accueil, levez les yeux vers 2 authentiques capots de Matra victorieuses au Mans. Si celui de la N°11, signé des vainqueurs de 1973, est resté « dans son jus » et présente les stigmates de la course, le N°15 de 1972 a « malencontreusement » été nettoyé.

Premier choc visuel avec le spectaculaire Espace F1, présenté en 1994 pour les 10 ans de l’Espace. Si extérieurement, ce véhicule a le look d’un Espace bodybuildé et rabaissé, les entrailles de la bête abritent un châssis carbone, et surtout un V10 RS5 de F1 qui propulsait la Williams FW15C, championne du monde 1993 avec Alain Prost. C’est principalement ce dernier qui eut la chance de le piloter lors de présentations et d’opérations de promotion, embarquant jusqu’à 3 passagers privilégiés. Avec une vitesse de pointe de 300km/h, l’engin n’était pas avare de sensations !

Le Musée Matra expose également l’unique Matra MS 84, une tentative de F1 à 4 roues motrices développée pour la saison 1969. Finalement la voiture ne fera que quelques courses, et sera abandonnée suite aux progrès sur les pneumatiques et l’aérodynamique. Ayant échappé de peu à la destruction, elle a été reconstruite à partir de la documentation disponible et en utilisant la transmission d’origine. Finie en 2020 pour un collectionneur, elle est actuellement présentée au Musée Matra.

A l’entrée également, 2 exemples de versions sportives « privées » des Matra de production avec une Bagheera de rallye et une Murena de Rallye Cross.

Réparti en plusieurs zones thématiques, le musée Matra offre un parcours très agréable. Le visiteur peut ainsi facilement s’attarder sur ses thèmes de prédilection. Les voitures bien présentées avec des fiches explicatives détaillées et bilingues. De plus, plusieurs points documentaires permettent de découvrir différents aspects de l’histoire de la marque Matra.

La zone « Espace »

L’Espace a été imaginé et conçu par Matra, et présenté ensuite à des constructeurs en vue d’une industrialisation et commercialisation. Matra pense que le potentiel commercial excède ses propres capacités. Renault adopte le projet, qui sera alors finalisé et produit par Matra pour les 3 premières générations. On peut voir que le modèle commercial est très proche du concept initial, mais que Matra avait déjà envisagé une version compacte du monospace. Le musée présente notamment un modèle phase 2 bleu nuit, le 500 000ème Espace produit, signé par tous les collaborateurs de Matra mais aussi par les pilotes qui ont marqué l’histoire sportive de la marque. Autre modèle Phase 2, un exemplaire d’Espace Quadra, une version 4 roues motrices qui visait à accroitre encore la sécurité. La saga se termine avec le dernier exemplaire d’Espace phase 3 sorti des chaines de Romorantin, Renault ayant repris la production à partir de la 4ème génération. L’Avantime est aussi logiquement présenté dans cette salle, puisqu’il était destiné à remplacer l’Espace sur les chaines de production Matra. Comme l’Espace, il a été imaginé et conçu par Matra puis proposé à Renault. L’Avantime ne connaitra pas un grand succès commercial, mais témoigne de l’esprit d’innovation permanent de la marque.

La zone « Production »

Un vaste espace est dédié aux voitures produites sous la marque Matra, depuis les premières Djet qui étaient des René Bonnet « rebadgées » à la suite du rachat de l’entreprise par Matra. On retrouve donc la série des petits coupés sportifs produits à Romorantin avec la 530 (qui porte le même matricule que le missile vedette de la partie armements de Matra) dans ses différentes versions, les Bagheera et Murena. Ces dernières, toujours à moteur central et phares escamotables, ont la particularité de proposer 3 places de front, solution jugée plus pertinente qu’une stricte 2 places ou une inconfortable (pour les passagers arrière) 2+2. Il aura sans doute manqué à ces jolis coupés des moteurs plus puissants pour aller rivaliser avec d’autres grands noms de l’automobile sportive. La Bagheera U8 aurait pu être cette rivale de Porsche. Le modèle exposé est un prototype roulant équipé d’un moteur 8 cylindres en U (voir paragraphe Moteurs pour plus de détails). La carrosserie est aussi modifiée pour loger le moteur et la boite.

Changement de registre avec la Rancho, un véhicule familial, de loisir au look baroudeur. Une autre interprétation avant l’heure du Crossover. Il sera produit à plus de 50 000 exemplaires en parallèle des Bagheera et Murena. Tous ces modèles se caractérisent aussi par des carrosseries en composite, comme le seront plus tard les Espace produits par Matra.

2 autres voitures uniques se distinguent ici : la Matra 530 peinte par l’artiste Sonya Delaunay. Il s’agissait d’un modèle de pré-série, vendu au profit de la Fondation pour la Recherche Médicale, bonne combinaison de marketing et d’action caritative. Elle sera par la suite rachetée par Matra. Autre pépite, la 530 « Vignale » du nom du carrossier italien qui dessina cette jolie carrosserie. Modèle unique, il a été offert par son propriétaire à la ville de Romorantin pour être exposé au musée Matra.

Place à la course !

On l’a dit plus haut, l’histoire de Matra en compétition fut courte mais très riche. La marque s’est illustrée dans les 2 catégories de son époque, les monoplaces de Formule 1, 2 et 3, et les courses d’endurance avec la catégorie des sports Prototypes.

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De la F3 à la F1

Premier espace « course » au musée, une ligne de 3 monoplaces illustrant la devise de Jean-Luc Lagardère, le charismatique patron de Matra : « La Formule 3 pour apprendre, la Formule 2 pour s’aguerrir, et la Formule 1 pour s’imposer ». Se succèdent donc dans cette ligne une F3 MS 1, la toute première Matra Sport qui s’imposera à Reims le 1er juillet 1965 aux mains de Jean-Pierre Beltoise, quelques semaines seulement après sa 1ère apparition en course.  Puis la MS 5 de F2, ici une auto pilotée par Graham Hill, reconnaissable aux bandes entourant la calandre à l’image de son casque. Et Enfin, une MS 11/12 de F1. La voiture présentée ici est un châssis qui a couru en 1968, puis fut modifié pour recevoir et tester le nouveau V12 MS12 porteur. Au musée Matra, on approche ces voitures comme il est rarement possible de la faire, surtout dans les compétitions modernes. On peut toucher des yeux (attention, pas avec les mains) les immenses progrès réalisés dans la conception de ces monoplaces.

On monte quelques marches pour atteindre le top de l’épopée Matra en compétition, à droite les monoplaces, à gauche les prototypes d’endurance.

Les 3 catégories internationales de monoplaces des années 60/70 sont représentées, avec les F3, F2 et F1. On s’attarde naturellement sur les F1 qui ont fait beaucoup pour la gloire de la marque. Tout d’abord la MS 80 qui fut championne du monde F1 pilotes avec Jackie Stewart en 1969. La voiture est d’ailleurs signée par le légendaire pilote écossais. Matra remporte aussi cette année-là le championnat F1 constructeurs. En 1970, Matra n’utilise plus que le V12 en F1, monté dans la nouvelle MS 120 présentée ici, et qui remporta dès sa 1ère année plusieurs podiums. Dernière F1 estampillée Matra, la MS 120 D courut en 1972 aux mains de Chris Amon, talentueux mais malchanceux, notamment au Grand Prix de France sur le circuit de Charade (Clermont-Ferrand) dont il détient toujours le record du tour. Dernière F1 présentée, la Ligier JS 9 qui courut en 1978 propulsée par le V12 Matra. Rappelons qu’à cette époque, PSA a racheté Chrysler Europe et que le moteur est « rebadgé » Talbot.

Ligier remportera plusieurs Grand Prix avec le V12 Matra. Au fond de cette espace, ce que le musée Matra appelle la Fusée : une coque Ligier JS17 avec le V6 Turbo développé par Matra (voir le paragraphe Moteurs), un ensemble qui devait donner naissance à une F1 pour la saison 1983, mais qui n’a jamais été finalisé.

Les courses d’endurance

A côté des monoplaces une DB Le Mans de 1955 fait le lien à la fois avec la section des proto d’endurance, et les prémices de l’histoire sportive de Matra. En effet, DB était une marque sportive fondée par Charles Deutsch et René Bonnet, ce dernier créant sa propre marque après sa séparation avec Charles Deutsch. Des fiches détaillent cet historique ainsi que la barquette DB de 1955 qui est présentée à la suite d’une belle restauration. En se dirigeant vers le pole des voitures d’endurance, on passe devant une vitrine représentant en miniature toutes les voitures victorieuses des 24 Heures du Mans depuis l’origine, reproduites dans leurs livrées de course. Intéressant pour embrasser d’un coup d’œil l’évolution des carrosseries au fil des années. Quelques pas plus loin, un dessin fait sur le vif lors de la victoire de 1973 montrant le coq Matra terrassant le cheval Ferrari, quelques comptes réglés avec humour !

Les prototypes d’endurance Matra sont tous là ou presque, de la MS 620 à moteur BRM à la dernière MS 680. Ne manque que la MS 640, le seul exemplaire construit ayant été détruit en essais privés dans un accident spectaculaire qui faillit couter la vie d’Henri Pescarolo. La 620 présente une certaine similitude de ligne voulue avec la 530 de route. A partir de la MS 650, ce sont des protos ouverts qui présentent, outre la même couleur Bleu de France, un air de famille certain. Il est bien rare de pouvoir admirer de si près une telle concentration !

La MS 650 exposée est celle qui a remporté le Tour de France Auto 1970, pilotée par Jean-Pierre Beltoise. L’auto avait été modifiée et immatriculée pour courir cette épreuve mixant parcours de liaison sur route, spéciales de rallye et épreuves sur piste. Le confort était sommaire, une boite avait été aménagée dans le ponton gauche pour que Jean Todt (copilote) puisse y ranger ses cartes et carnets ! Matra récidivera en 1971.

Les MS 660, MS 670 et MS 680 participeront aux 3 éditions des 24 Heures du Mans remportées par Matra. Mais c’est la MS 670 qui glanera les lauriers 3 années de suite, à chaque fois entre les mains de Henri Pescarolo, associé à Gérard Larrousse en 1973 et 1974. La MS 670 évoluera en version B, puis en version C préparée en 1974 pour les courses de 1000 km du championnat constructeurs que Matra remportera en ayant gagné 8 des 9 courses au programme. Le Musée présente une MS 660 ayant couru au Mans en 1972 et une MS 670C.

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La salle des moteurs

Dans une salle en longueur sur le côté, ambiance lumière tamisée, se trouve la salle d’expo des moteurs, la « Bijouterie » comme on l’appelle au Musée. Et c’est vrai que les moteurs exposés peuvent facilement être comparés à des pièces d’orfèvrerie. Comme des bijoux de valeur, les moteurs sont présentés dans des vitrines. Si la base du moteur est la même, 12 cylindres en V, 3 litres, les évolutions ont été nombreuses au fil des générations. Utilisé en F1 et Sport Proto par Matra, Ligier ou Shadow entre 1968 et 1982, le V12 Matra passera de 390ch à 535ch, son régime maxi progressera de près de 30% et il sera sensiblement allégé.

Là encore, il est rare de pouvoir admirer de si près ce genre de moteurs et d’en détailler les évolutions, externes tout au moins. Le travail sur les échappements est particulièrement spectaculaire.

L’allée des moteurs présente aussi un Flat-12 qui n’a jamais couru, mais qui montre que le département moteurs de Matra a exploré plusieurs pistes.

Probablement méconnu de la plupart des amateurs, le dernier moteur développé est un V6 turbo destiné à répondre aux nouvelles réglementations de la F1. Développé en lien avec Ligier pour équiper ses F1, ce MS 82 devait être financé par Peugeot (les Ligier étaient officiellement des Ligier Talbot), mais les difficultés financières du groupe PSA et des différents entre Peugeot et Matra mettront un premier terme au projet. Par la suite, les accords avec Renault pour la construction de l’Espace enterreront définitivement ce moteur, Renault ayant développé son propre V6 Turbo. Pas question évidemment de le fournir à une autre écurie de F1 (des discussions étaient très avancées avec Williams).

Outre les moteurs de compétition, la salle des moteurs présente aussi un prototype de 4-cylindres en ligne utilisant certaines solutions du V12. L’idée était de l’utiliser pour motoriser la Bagheera, mais un moteur de série existant chez Simca lui sera préféré. A ses côtés, le U8 combinant deux 4 cylindres en ligne (d’où l’appellation U8) qui aurait pu équiper une version plus puissante de la Bagheera. Avec 2,6l et 160 chevaux, l’idée était prometteuse et semblait une bonne approche économique en comparaison d’une nouvelle étude moteur. Malheureusement, sa consommation (20l/100km) au moment de la crise pétrolière de 1974 et de l’explosion du prix de l’essence, ainsi qu’un prix finalement élevé en raison des modifications à apporter à la voiture, eurent raison de ce projet.

La visite de cette salle se fait au son du V12. Si le niveau sonore est naturellement bien plus mesuré qu’un passage à plein régime sur un circuit, cette musique digne des bijoux présentés complète parfaitement le cadre de cet espace.

Les concepts Cars

En descendant au sous-sol, on entre dans l’espace Concepts du musée Matra. On tombe tout de suite sur une auto spectaculaire, l’Espider Sbarro (célèbre carrossier suisse), une coopération entre l’école de design Sbarro, Matra et Renault. L’Espider est un spider 4 portes/5 places, sans pare-brise, sur base d’Espace III V6. Il fut présenté en ouverture des 24 Heures du Mans 1998.

La zone Concepts présente ensuite plus d’une vingtaine de concepts-car ou prototypes développés par le bureau d’études de Matra. Il peut s’agir de concepts assez avancés conçus en interne ou pour le compte de constructeurs tiers. Selon l’objectif, ce sont des ébauches, des maquettes, de proto roulants, voire des véhicules quasiment prêts à entrer en production.

C’est par exemple le cas du M25 qui aurait pu être une machine à sensations pures, accélérant très fort. Ou du M72, un véhicule léger, simple et pratique. Sportives, minimalistes, urbaines, monospaces… le panel des études était sans limite ! On voit aussi que Matra a travaillé sur plusieurs déclinaisons de l’Espace.

En explorant cette salle, vous découvrirez des formes et des idées qui se retrouveront plus tard sur des véhicules d’autres constructeurs. Par exemple, le P54 vous rappellera certainement le Citroën Picasso de 1ère génération.

Vidéo et iconographie

Entre les espaces du musée, des petits pôles documentaires photo ou vidéos présentent des aspects complémentaires de l’histoire de la marque. Ce que j’appellerai le « Hall of Fame » introduit notamment les grands acteurs de l’histoire, industriels, ingénieurs et pilotes, ceux qui ont forgé la légende de l’entreprise.

Il ne vous reste plus qu’à découvrir par vous même toutes ces beautés ! Vous trouverez toutes les infos pratiques pour la visite du Musée Matra, adresse, tarifs et horaires d’ouverture sur la page de présentation du musée. Cliquez sur le bouton ci dessous pour y accéder !