- Introduction
- Histoire du musée
- Les voitures
- En dehors des voitures
- Visite guidée
- Les installations pour le public
Introduction
Si vous recherchez des brochettes de supercars, des alignements de Formule 1 ou une débauche de luxueuses limousines, passez votre chemin. Par contre, si vous cherchez de l’authenticité, de la variété, à retrouver vos souvenirs, découvrir ou expliquer le passé, alors le Musée du Patrimoine Agricole et Automobile de Salviac sera une passionnante visite. Sur les hauteurs ce petit village du Quercy, à quelques km de Rocamadour et très proche du Périgord Noir, Benoit Jouclar a établi son musée sur les 15 ha du domaine de l’ancienne ferme familiale.
Vestiges de l’exploitation agricole, de grands auvents de toile verte, autrefois utilisés pour la culture des fraises et du tabac, accueillent aujourd’hui une grande partie des nombreux véhicules récupérés par le créateur. Autour, et avec l’aide d’une équipe de bénévoles, Benoit Jouclar a restauré, aménagé, construit plusieurs bâtiments qui abritent une partie de la collection, notamment les plus belles pièces. On y découvre aussi des présentations de scènes de vie, et des milliers d’objets en lien avec l’automobile ou la vie d’antan.
Un garage vaste et bien équipé a été aménagé pour permettre la réparation et l’entretien des engins. C’est le domaine d’Alain Fournier, ami de Benoit et plus particulièrement en charge des aspects mécaniques. L’équipe y stocke des pièces détachées en grande quantité, et des engins en attente de remise en route.
Comme le dit lui-même Benoit Jouclar, « je récupère tout ! », et ces objets seront ensuite mis en scène.
Mes coups de cœur
Les collections du musée de Salviac peuvent paraitre hétéroclites, mais c’est en fait un ensemble patrimonial qui retrace la vie des campagnes (et plus) au 20ème siècle. Quelques coups de cœur à distinguer :
- La démonstration de Benoit sur son Grand Bi, et sa faconde plus largement, essayez la visite guidée !
- La décoration avec de nombreux mannequins et objets qui mettent réellement en situation et en valeur les objets
- La Citroën SM, toujours un plaisir d’admirer cette grande routière française
- Les vitrines de miniatures
- Les 2 Torpedo Citroën parfaitement restaurées
Histoire du musée
Benoit Jouclar, fondateur et animateur de ce musée, a démarré en retrouvant et en restaurant le tracteur de son grand-père, un Farmall Club américain financé à l’époque par le plan Marshall. Il avait alors 14 ans, et c’était la 1ère étape, il y a plus de 30 ans maintenant, du développement de sa collection. Par la suite, il récupère d’autres tracteurs abandonnés, des équipements agricoles, mais aussi toutes sortes d’objets du quotidien. En 1999, il installe sa collection d’alors sur les terres de la ferme familiale. Nouvelle étape en 2006 avec la création d’une association qui permettra de créer le Musée et de l’ouvrir au public.
L’ajout des voitures à la collection s’est fait sur des opportunités, notamment en satisfaisant la passion de Benoit pour la marque Citroën.
Depuis, Benoit Jouclar continue de récupérer des autos, des engins agricoles, des objets avec une passion de l’authenticité qui le guide dans le développement du Musée du Patrimoine Agricole et Automobile de Salviac.
La collection aujourd’hui
Vaste, éclectique et très authentique, la collection du Musée du Patrimoine Agricole et Automobile comprend environ 250 tracteurs, 150 voitures, des utilitaires, et pas loin de 200 2 roues, vélos, solex, motos… Elle s’est constituée en récupérant des véhicules laissés à l’abandon, des dons ou quelques achats. Benoit et sa collection sont connus dans la région et le bouche-à-oreille fonctionne bien ! La grande majorité des véhicules est en état de marche. Pas de restauration tape à l’œil, plus neuf que neuf, ils restent souvent dans leur jus, mais sont en état de fonctionner, et le maitre des lieux les démarre régulièrement lors des visites guidées. Cependant, quelques modèles plus rares ou récupérés en bon état ont été bien restaurés.
On découvre aussi des autos à pédale, des miniatures, des jouets liés à l’automobile, mais également beaucoup d’autres collections : ustensiles de cuisine, outils agricoles, appareils photos. Il y a de quoi satisfaire la curiosité et l’intérêt de tous les visiteurs, petits et grands, passionnés d’autos ou de tracteurs ou simples curieux.
Les voitures
On l’a dit, l’idée n’est pas de restaurer les autos, notamment compte tenu du cout et du temps nécessaire au vu du nombre de véhicules. Toutefois, une bonne partie des autos présentées, même dans leur jus, sont en très bon état. Certaines ancêtres sont volontairement agrémentées de paille, la poussière et la rouille sont bien présentes, parfois les toiles d’araignée, mais cela participe à la mise en scène.
Le bâtiment de l’accueil héberge des autos plus rares ou dont l’état de restauration justifie une mise à l’abri des éléments, ainsi que quelques anciennes qui attendent une restauration. En entrant dans le bâtiment, une Renault 4CV modifiée en type « 1063 » de rallye trône fièrement entre une Traction 7 et une moto de gendarmerie. Si son pilote pose aux cotés de la 4 CV, c’est une mariée qui attend près de la Traction, hommage également à la voiture préférée des FFI durant la guerre.
En effet, ce n’est pas seulement un alignement de voitures, Benoit Jouclar s’efforce de créer une atmosphère avec des mannequins et divers objets et accessoires, rendant ainsi la visite plus attractive pour un large public. Un peu plus loin, une autre 4 CV, avec sa galerie et ses valises, prête pour le départ en vacances accompagne une 2 CV Fourgonnette surmontée d’une DS à pédale. Il y a d’ailleurs tout autour de nombreux jouets et notamment plusieurs autos à pédales, et une moto Indian avec son side car, dont le passager ne semble d’ailleurs pas rassuré.
A l’arrière du bâtiment, une vaste salle expose à la fois des autos restaurées ou reçues en bon état, et les « sorties de grange » qui évitent ainsi de continuer à se détériorer.
Pêle-mêle, une Citroën SM, sportive française iconique des années70, une Teilhol Citadine (voiturette électrique) avec son ouverture par l’avant (comme les Isetta), la Ford T des mariés, une UNIC Georges Richard de 1922, qui fut un temps dans la famille de l’ancien président François Hollande.
Parmi les « sorties de grange, on découvre une Willys Knight des années 1920 dans son jus, des Peugeot 201 et 301 ou encore une Citroën Type C et quelques Renault d’avant-guerre.… Dans cette salle, quelques motos rappellent les marques françaises disparues (René Gillet, Monet Guyon, Ravat), à côté d’un curieux side Moto Guzzi de course. Arrêtez-vous pour admirer les vitrines de miniatures qui présentent plusieurs centaines de modèles, entre autres une consacrée aux camions de pompiers, une autre avec tous les véhicules du cirque Pinder ou encore une belle panoplie de 2 CV.
Le long du bâtiment de l’accueil, un auvent abrite quelques autos au milieu de scènes de la vie agricole d’antan. Par exemple 2 belles Citroën 10HP Torpedo des années 1920 prêtes à rouler. Également en très bel état une Ford Type A, une Peugeot 202 ou encore une belle Hotchkiss 1934. Certaines autos, Citroën, Peugeot ou Renault d’avant-guerre sont conservées telle que retrouvées, même si les moteurs ont pu être remis en état de fonctionnement.
Sous les grands auvents de toile (au total près d’une dizaine), on trouve principalement les voitures françaises qui parcouraient les routes de l’après-guerre jusqu’aux années 1970. Et elles sont pratiquement toutes là : Citroën (Traction, 2 CV, Dyane, Ami 6, Ami 8, GS, DS, CX…), Renault (Juvaquatre, Frégate, 4CV, Dauphine, 4L, R6, R8, R12, R16, R21, R25…), Peugeot (202, 203, 403, 204, 304, 404, 504…), les marques disparues comme Simca (Ariane, Aronde, 1000…) ou Panhard, souvent en plusieurs exemplaires.
Ici, pas de barrière, on peut approcher les voitures au plus près, tourner autour et faire toutes les photos souhaitées. Quelques autos étrangères comme une VW Coccinelle et une petite Daf se sont faufilées pour compléter la photo de famille. Quelques youngtimers comme des Renault R5 Alpine ou Peugeot 205 GTI prolongent l’histoire des autos populaires.
On musarde ainsi dans ce vaste domaine au gré de l’inspiration. Plusieurs auvents sont aussi réservés aux vieux tracteurs, essentiellement des modèles d’avant-guerre ou de l’immédiat après-guerre. Ici, pas de suspensions pneumatiques, de cabines climatisées mais plutôt du « brut de fonderie ». On s’amuse à comparer la taille de ces engins avec ce que l’on voit de nos jours dans les champs. On découvre par exemple des engins à vapeur, des tracteurs à roues métalliques (sans pneu).
N’étant pas expert du tracteur, je ne m’étendrai pas trop, mais parmi les curiosités un tracteur Porsche, marque plus connue pour ses sportives que ses engins agricoles.
En dehors des voitures
On l’a dit, il n’y a pas que des voitures ou des tracteurs, il y a aussi pas mal d’utilitaires et de véhicules divers. Les fourgons complètent le paysage des routes des années d’après-guerre, mais d’autres sont plus exotiques, comme une grosse ambulance Dodge de l’armée américaine. Toujours dans le domaine de la mobilité, le Musée du Patrimoine Agricole et Automobile de Salviac possède une très grande quantité de 2 roues.
J’ai mentionné les motos, mobylettes et solex, il y en a au total une bonne centaine. Là aussi, l’état varie depuis de la sortie de grange jusqu’à un très bel état de collection. Coté vélos, beaucoup de modèles aussi, y compris quelques très vieux engins dont des grand Bi, ces bicyclettes avec une immense roue avant et une petite roue arrière.
Benoit et son équipe prennent grand soin à la décoration et aux mises en scène, ce qui confère un coté très dynamique à la collection et crée de l’intérêt pour tous, ce qui est l’objectif du maitre des lieux. Si les engins mécaniques ne vous passionnent pas, les jouets, les appareils photos, les objets usuels ou encore les grandes horloges piqueront votre curiosité. Dans la dernière salle du bâtiment de l’accueil, plusieurs espaces aménagés rappellent la vie de campagne des temps anciens, avec une boutique, un coiffeur ou encore une salle de classe. A l’extérieur, c’est un bureau de poste avec le téléphone qui servait à tout le village.
Visite guidée
Lorsque le nombre de visiteurs le permet, Benoit Jouclar anime des visites guidées pleines d’anecdotes. Il sait s’adapter à son auditoire, en insistant sur les aspects techniques, les détails de moteurs, ou encore les anecdotes de la vie et les petites histoires qui entourent les objets exposés. En costume noir, chemise blanche, chapeau et sabots de bois, il est tout à fait « raccord » avec le patrimoine du musée. Ne manquez pas sa démonstration de Grand Bi qu’il pilote dans les allées du musée, poursuivi par son chien dans un ballet parfaitement orchestré !
Les installations pour le public
Outre un grand parking, avec un espace pour stationner les camping-cars, le musée du Patrimoine de Salviac met gratuitement à disposition des visiteurs une zone de pique-nique, avec une terrasse et une salle couverte bien équipée, avec tables et chaises. L’équipe d’animation s’efforce aussi de faire en sorte que tout l’espace du musée soit accessible aux personnes à mobilité réduite.