Rétromobile 2023, Paris, France
Du 1er au 5 février 2023
Non, qu’on se le dise, la passion automobile n’est pas morte dans notre pays si autophobe. En témoigne le succès de ce Rétromobile 2023, qui a accueilli 125 000 visiteurs, soit le 2ème meilleur score depuis la création du salon. Et il y avait de quoi voir, avec 500 exposants et un millier de véhicules. La qualité du plateau présenté était exceptionnelle, et même si l’expression est utilisée et galvaudée, c’était un exceptionnel musée éphémère. Des autos de la fin du 19ème siècle aux années 2000, des voitures populaires aux hypercars, en passant par des autos de sport et/ou de prestige, des voitures de course de toutes les époques et de nombreuses disciplines, des autos européennes, américaines, japonaises… il y en avait pour tous les gouts. Ce retour ne se veut pas exhaustif, mais met l’accent en image sur de (très) nombreux coups de cœur.
Enchères et marchands
Artcurial était en force sur son territoire, avec plus de 200 autos à vendre réparties sur 2 immenses stands. Si la Ferrari 250 LM, vedette de la vente et attendue au-delà des 20 Millions d’Euros, n’a pas trouvé preneur, ce fut l’occasion pour le public d’approcher cette auto rare et symbolique dans l’histoire de la marque. Aston Martin, Bugatti, Citroën, Delage, Delahaye, De Tomaso, Facel Vega, Ferrari, Jaguar, Lamborghini, Lancia, Porsche, Maserati, Mercedes, impossible de citer toutes les marques représentées. Artcurial proposait même une soucoupe volante (non fonctionnelle) !
Plusieurs grands marchands d’autos européens avaient aussi répondu présent, avec des stands magnifiques et là aussi un choix de voitures de rêve : Mercedes 300 SL chez HK Engineering, Bugatti chez Fine Automobiles, BMW 507 chez Axel Shuette, Maserati 6CM chez Gallery Aaldering, Ferrari 250 GT California chez Kidston, Daimler 4-hp de 1898 chez Lukas Huni, pour ne citer que quelques autos parmi les dizaines présentées en état concours.
24 Heures du Mans
Rétromobile lançait aussi les festivités du centenaire des 24H du Mans, avec 2 expositions sur les innovations technologies et les marques françaises qui ont brillé au Mans. Là encore, des autos exposées sont rares par nature, depuis la Chenard et Walker victorieuse en 1923 jusqu’à la Peugeot 9X8 qui visera le titre en 2023, en passant par Alpine Renault et Matra, ou encore les artisans brillants comme Pescarolo, Rondeau ou WM. Plusieurs stands rendaient aussi hommage à la course mancelle en exposant des autos qui y ont brillé, comme Alpine, Audi ou Jaguar chez Art & Revs.
Les constructeurs
Plusieurs constructeurs avaient aussi fait le déplacement, notamment le Groupe Stellantis avec les stands de l’Aventure Peugeot-Citroën-DS ou du FCA Heritage (Alfa Romeo, Fiat, Abarth, Lancia), des autos historiques faisant le lien avec des modèles actuels ou futurs. DS illustrait la performance avec une SM laboratoire, transformée en son temps pour tester les réactions du châssis dans différentes conditions. Citroën présentait une splendide Traction cabriolet blanche et le curieux concept C 10 de berline aérodynamique. Sans oublier le « Concept-Char » du dernier opus Astérix.
Chez Peugeot, on remarquait entre autres un très beau coupé 404 et une 401 Éclipse, premier coupé-cabriolet de production en 1935. Porsche célébrait les 60 ans de la 911 avec plusieurs modèles représentant l’histoire et la polyvalence de sa légende. Chez Renault, plusieurs Twingo pour les 30 ans de la voiture, et la spectaculaire R5 Turbo 3E, qui réinterprète en électrique la R5 Turbo 2.
Musées
Le musée des Arts et Métiers avait déplacé son Obéissante, et on imagine que la faire passer de la nef où elle est exposée habituellement à la Porte de Versailles ne fut pas une mince affaire, tandis que le Musée National de la Voiture (Château de Compiègne) présentait une de ses pièces majeures, la Torpédo de l’as de l’aviation Georges Guynemer qui a fait l’objet d’une restauration complète, organes mécaniques et carrosserie qui a retrouvé sa couleur d’origine, y compris les filets peint à main levée.
Richard Mille
On ne peut pas terminer sans mentionner l’exposition que Richard Mille présentait sur son stand. 8 voitures, que des Ferrari, mais quelles autos : elles représentent les 3 catégories principales dans lesquelles Ferrari a cumulé les succès. Plusieurs F1 dont 2 312 T reconnaissables à leur aileron avant posé au bout du nez de la voiture, une 512 M avec son V12 de 5 litres qui courut en Sport-Prototype au début des années 1970 (face notamment à la légendaire Porsche 917, et 2 voitures ayant couru en Grand Tourisme, et notamment l’iconique 250 GTO. Il s’agit ici de la 2ème GTO produite.
Rendez-vous est pris pour 2024, en espérant retrouver encore plus de ces autos de légende !
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