Le Musée de l’Automobile Henri Malartre est issu de la collection créée par ce passionné d’automobile. Henri Malartre commence sa collection en 1931 lorsqu’il décide de conserver une Rochet-Schneider de 1898 promise à la démolition (il est entrepreneur dans la démolition automobile). Sa collection prenant de l’ampleur, il achète le château de Rochetaillée-sur-Saône en 1959 afin de lui fournir l’écrin nécessaire. Son musée sera d’ailleurs longtemps connu sous le nom de ce château. Souhaitant pérenniser sa collection et le musée, Henri Malartre le vend à la Ville de Lyon en 1972.

Les voitures du Musée Henri Malartre

Henri Malartre était un amateur éclectique, et sa collection s’étend de la fin du 19ème siècle jusqu’aux années 1970, aussi bien des voitures populaires que des sportives ou des autos de prestige, et au total environ 150 voitures vous attendent. La visite commence par le château, où sont réunies une grande partie des « ancêtres ». Il est très surprenant et original de trouver des voitures réparties dans ces pièces qui ont gardé leur style, planchers, boiseries, plafonds, ce qui donne beaucoup de charme à la visite…

L’installation des autos dans les pièces n’a pas été une mince affaire, puisqu’il a fallu les démonter puis les remonter pour les exposer ! Ce fut le cas pour la Rochet-Schneider 1898 qui est toujours l’une des pièces importantes de la collection, qui possède plusieurs modèles uniques. Henri Malartre s’est notamment intéressé aux marques lyonnaises, région où la construction automobile s’était beaucoup développée fin 19ème et début 20ème. Ainsi le musée garde la trace de ces nombreux artisans et de quelques industriels comme Berliet, Cottin-Desgouttes, Jean-Gras, Luc Court, Rochet-Schneider, aujourd’hui disparus. Mais on admire aussi des De Dion Bouton, Panhard et Levassor, Peugeot, Renault et bien d’autres.

En sortant du château, ne manquez pas la petite salle qui présente un film sur l’histoire du musée, et la « Rochetaillée Spéciale » pour une photo souvenir dans une Torpédo !

On traverse ensuit le parc pour visiter le Hall Gordini, où on se trouve dans une configuration de musée plus classique. Les voitures sont exposées dans un ordre chronologique. Parmi les pépites, citons une Sizaire et Naudin Type F de course de 1908, une Fiat 509 carrossée en « skiff », une Lorraine Dietrich type « Le Mans » de 1927, directement dérivée du modèle vainqueur des 24 Heures du Mans 1925 et 1926, une Bugatti Type 49 de 1930, une splendide Lancia Asturia cabriolet de 1931 ou encore une Voisin C24 de 1934, dans un état remarquable bien que n’ayant jamais été restaurée.

Autres curiosités, une monstrueuse Mercedes blindée de Hitler, récupérée en 1945 à Berchtesgaden par les troupes de la 2e division blindée du général Leclerc, ou la « Papamobile » aménagée sur base de Renault Espace pour la visite du Pape Jean Paul II à Lyon en 1986.

Place ensuite à quelques stars sportives des années 1950/60, avec une Mercedes 300 SL « Gullwing », une très rare Maserati A6G 2000 Cabriolet (1957), ou une Ferrari 365 GT 2+2 de 1968. Moins rare, la Jaguar MK2 (ici un modèle 1964) était une berline raffinée, mais aussi une voiture de sport à l’aise en rallye et sur circuit. On peut considérer qu’elle est la matrice des berlines sportives actuelles comme les BMW M ou Mercedes AMG. 2 curieux prototypes complètent le hall. La Marsonetto est une création d’un artisan lyonnais, coupé 2+2 avec carrosserie en fibre de verre. La JPW a été conçue par le pilote français Jean Pierre Wimille, sur une architecture originale et une carrosserie aérodynamique, projet abandonné suite au décès du pilote en course.

On passe ensuite dans le Hall Pradel, baptisé ainsi en souvenir de Louis Pradel, ancien maire de Lyon et grand ami d’Henri Malartre et qui joua un rôle majeur dans l’acquisition du musée par la ville de Lyon et ainsi sa pérennisation. On découvre notamment dans cet espace une collection de voitures populaires, dont un prototype de Citroën 2 CV datant de 1939, une Trabant ou quelques microvoitures.

Plusieurs voitures de prestige et de sport vous attendent, comme la Renault Vivastella de 1930 ayant appartenu aux Frères Lumière (originaires de Lyon et inventeurs du cinéma), une Talbot-Lago T26 Record de 1951 carrossée en cabriolet par Dubos ou encore la Citroën SM, dernière grande GT française avec son V6 Maserati et sa ligne unique.

La petite section compétition comporte aussi quelques trésors, dont la Rollan Pilain Grand Prix de 1923, modèle unique et ancêtre des Formule 1, une Talbot-Lago T26 Grand Prix de 1948 vainqueur des Grand Prix de Belgique et de France 1949, ou la Gordini Type 16 vainqueur du Grand Prix de l’ACF (GP de France) en 1952.

A coté des voitures

Outre les voitures, le musée expose également une grande et belle collection de vélos et de motos au dernier étage du chateau. On suit l’évolution des cycles, de la draisienne au vélo en passant par les Grand Bi et autres curiosités à 2 roues. La collection de motos commence avec les premières tentatives d’installation de moteurs sur des vélos un peu renforcés, pour suivre ensuite l’évolution jusqu’aux années 1960, sans oublier les cyclomoteurs.

Le hall Pradel abrite également une collection de transports en commun lyonnais (funiculaire de Fourvière, omnibus, tramway électrique, train bleu). La décoration utilise beaucoup d’objets ou accessoires emblématiques, tels que des calandres de radiateurs, des mascottes ou des phares. Dans le château, des panneaux rappellent l’usage original des pièces, avant qu’elles ne soient « meublées » de voitures anciennes.

Le musée dispose aussi d’un atelier où une équipe de consacre à l’entretien de la collection, afin de maintenir roulantes toutes ces pépites. Tout au long de l’année, le Musée de l’Automobile Henri Malartre propose des animations familiales, démonstration de voitures du musée dans le parc, avec même la possibilité de monter à bord. Plusieurs rassemblements de clubs automobiles et expositions de voitures sont proposés dans l’année. Le Musée de l’Automobile Henri Malartre organise des visites guidées, certaines thématiques ou même en langage des signes.

Infos pratiques du Musée Henri Malartre

Plan d’accès Musée Henri Malartre

Ouverture

De février à décembre, ouvert du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h
En janvier, ouvert UNIQUEMENT les samedis et dimanches de 10h30 à 18h
Ouverture de 13h à 18h le 3ème vendredi de chaque mois
Fermé les lundis, le 1er janvier et le 25 décembre, les 3èmes vendredis de chaque mois de 10h30 à 13h
Fermeture de la billetterie à 17h
Accueil de groupes du mardi au dimanche sur réservation.

Tarifs

Plein tarif 6,00€
Tarif jeunes (18-25 ans)4,00€
Jeunes – de 18 ans, demandeur d’emploi, personne en situation de handicapGratuit
Groupes et scolaires : sur réservation, contacter le musée
Grand parking gratuit

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