Musée Automobile Audrain, Newport, RI, États-Unis
Du 16 décembre 2023 au 10 mars 2024
Avec l’exposition Merveilles Technologiques – Une histoire de l’évolution, le Musée Automobile Audrain présente en quelque sorte la suite de l’exposition d’il y a un an, précédente consacrée aux premiers jalons de l’automobile (et de la moto) des origines aux années 1930. Cette fois, le Musée Audrain explore la période de 1948 à 2020, avec l’accélération technologique bénéficiant des recherches durant la 2ème guerre mondiale. Châssis et suspensions de plus en plus sophistiquées et aérodynamisme moins empirique amènent à des évolutions des carrosseries. La recherche de performance et l’efficience mécanique font évoluer les moteurs avec compresseurs, turbocompresseurs, moteur rotatif, hybridation. Les vitesses max s’envolent donnant naissance aux supercars et hypercars…
Une quinzaine de voitures et quelques motos sont réunies dans l’exposition temporaire Merveilles Technologiques – Une histoire de l’évolution pour représenter une sélection de ces jalons. Présentons ici quelques-unes de ces « Merveilles Technologiques ». Ainsi la Hudson Commodore, introduite avant la guerre 39-45, reçoit en 1948 une nouvelle carrosserie surbaissée et un châssis amélioré et est un symbole de la nouvelle génération après-guerre aux USA. En Europe, des voitures comme la Jaguar XK 120 ou la Pegaso Z102 combinent mécanique sophistiquée, allègement et aérodynamique pour obtenir des performances de premier ordre.
En 1962, la Chevrolet Corvair Monza combine un style de carrosserie novateur avec un moteur 6 cylindres en ligne placé à l’arrière. C’est l’une des toutes premières voitures de série à adopter le turbocompresseur pour obtenir de la puissance. Délicate à conduire avec le délai du turbo et son moteur arrière, elle connaitra un succès limité. BMW relancera l’usage du Turbo en 1973 avec l’inoubliable 2002 Turbo, archétype des berlines vitaminées proposées ensuite par de nombreux constructeurs, allemands notamment. Elle se distinguait aussi par son label Turbo écrit à l’envers sur son spoiler avant, pour être lisible dans le rétroviseur de la voiture qui la précédait.
A la même époque en Italie et dans la foulée de la Lamborghini Miura, les supercars adoptent le moteur central comme en compétition. Maserati présente la Bora avec son puissant V8, un dessin sublime de Georgetto Giugiaro et un usage intensif de l’hydraulique (Maserati appartenait alors à Citroën), tandis que DeTomaso associe un dessin moderne et agressif à un V8 Ford en position centrale aussi pour la Pantera, qui sera vendue à plus de 7000 exemplaires et remportera de nombreuses courses. Dans un style extrêmement différent, Le Dune Buggy de Meyers Manx a inventé un nouveau style de voiture de loisirs, symbole d’une époque avec sa base de VW Coccinelle et une carrosserie ultra légère en fibre de verre.
La Porsche Carrera GT de 2005 fait partie de ces supercars produites en série limitée, basée sur des solutions extrêmes, comme son V10 directement dérivé d’un moteur de F1. En 2015, Porsche propose la 918 Spyder une nouvelle supercar, toujours à la pointe de la technologie, mais avec cette fois une architecture hybride V8/électrique délivrant près de 900 ch. Toujours sur le thème des supercars, la Ford GT est un hommage direct à la GT 40 des années 1960, voiture développée pour la course et ensuite homologuée pour un usage routier.
Quelques motos sont également exposées, comme une Vincent 1000 Black Shadow de 1953, la moto la plus rapide des années 1950, une Suzuki RE5 de 1975, seule moto japonaise à arriver en série avec un moteur rotatif (et l’une des rares de la production mondiale), ou la Honda CBX de 1979 disposant d’un puissant et sophistiqué 6 cylindres en ligne, 24 soupapes.
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