Le Grand Atelier, Musée d’art et d’industrie, dans sa dénomination complète, est installé dans un bâtiment construit entre 1886 et 1887, inscrit à l’inventaire des monuments historiques. C’était un ancien atelier de la manufacture d’armes de Châtellerault. Créé en 1969 par le célèbre collectionneur Bernard de Lassée pour y installer sa collection, le musée et une grande partie de la collection ont été repris par la ville de Châtellerault en 1991. Il est devenu le Musée Auto Moto Vélo à sa réouverture au public en 1998 après de longs travaux.

C’est en 2019, après à nouveaux plusieurs mois de travaux et la mise en place d’une nouvelle muséographie, que Le Grand Atelier, Musée d’art et d’industrie est né. Il regroupe sur un même site l’ensemble des collections de la ville avec ce qui était auparavant exposé à l’hôtel de Sully. Le Grand Atelier est labellisé « Musée de France ».

Les voitures

Coté Autos, le musée expose aujourd’hui une cinquantaine de voitures. Les voitures de la collection Bernard de Lassée ont été rejointes par des autos données ou prêtées, notamment quelques sportives plus récentes. La doyenne est une Delahaye de 1896 qui participa à la course Paris-Marseille cette année-là. Sans suivre une thématique particulière, la collection de voitures est éclectique. On y découvre des pionnières (Clément Bayard, Darracq, Peugeot…) ou une rare Brouhot (petit constructeur régional). Puis le début de la production de série dans les années 1920 est illustré par la Ford T et les Citroën B12 et B14.

A la même époque, des petits constructeurs comme Darmont (licence Morgan 3 roues), Amilcar (CGS dérivé des cyclecars) ou Georges Irat (élégants roadsters) proposent des petites autos sportives. L’illustre Bugatti 35 (prêt du Musée National de l’Automobile) est la voiture la plus titrée de l’histoire du sport auto.

Des berlines de luxe comme une majestueuse Voisin C14 ou plus sportive Talbot M67 côtoient des autos plus classiques, Citroën Traction 15/6, Peugeot 402 ou Rosengart.

On retrouve ensuite les populaires et familiales d’après-guerre, Citroën 2 CV, Peugeot 203, Renault 4CV ou 4L, Simca 1000, ainsi que les plus vastes Simca Chambord ou Ford Comète qui, avec leurs V8, interprètent le style américain des années 1950 dans des proportions plus adaptées aux routes françaises.

Quelques voitures sont en situation dans la reproduction d’un garage et station-service qui rappelleront des souvenirs à beaucoup. Quelques modèles (Peugeot, Teilhol) montrent quelques tentatives d’utilisation de moteurs électriques au fil du temps, toujours handicapés par le poids et la faible autonomie des batteries, accompagnés par une reproduction taille réelle du Lunar Rover des missions Apollo !

Parmi les autos ayant rejoint la collection du musée, quelques petits cabriolets italiens et anglais (Fiat, MG, Sunbeam, Triumph…) côtoient de plus puissantes Alpine, Porsche, Rolls-Royce ou De Tomaso, ainsi qu’une Citroën M35, petite série à moteur rotatif.

Une série de modèles uniques Heuliez a été acquise par le musée après le dépôt de bilan du carrossier, une maquette échelle 1 d’une barquette de course proche des WM des 24 Heures du Mans dans le style, ou encore un concept de cabriolet 4 portes sur base de Peugeot 407.

A côté des voitures

Comme le laisse entendre la dénomination originale du musée, plusieurs 2 roues sont exposés. Plusieurs vélos présentent les origines et l’évolution de ce type de mobilité. De la même façon, les motos exposées illustrent les progrès, depuis les premiers vélos équipés d’un moteur et d’un petit réservoir jusqu’aux machines des années 1930 désormais de véritables motos.

Ceux qui pensaient que les scooters étaient tous italiens et fabriqués par Vespa découvriront quelques modèles français construits dans les années 1950. Les collections comprennent aussi un grand nombre de miniatures et modèles réduits, ainsi que de nombreux objets liés aux thèmes du transport et du voyage.

La décoration est complétée par de grands panneaux qui retracent l’histoire des mobilités, ainsi que le contexte historique autour des pièces présentées. Le Grand Atelier, Musée d’art et d’industrie propose également 2 autres espaces majeurs. L’un retrace l’histoire de la Manu, comme était appelée la manufacture d’armes, avec des épées, fusils et machines-outils, mais aussi d’autres productions industrielles locales.

L’autre espace est dévolu à l’évocation du Cabaret du Chat Noir, célèbre cabaret parisien créé par le Châtelleraudais Rodolphe Salis à Montmartre à la fin du XIXe siècle. Des ateliers et expositions temporaires complètent les présentations et animations. Petite boutique et distributeur de boissons disponible à l’accueil.

Le Grand Atelier a aussi un rôle éducatif important en recevant de nombreux groupes scolaires de la région. A l’extérieur, vous ne manquerez pas les 2 cheminées d’origine de la Manufacture, datant de 1885 et 1887, montées dans un élégant mélange de briques rouges et noires. Un escalier métallique permet d’accéder à une plateforme enserrant les cheminées, ce qui donne une vue d’ensemble du site et au-delà de la ville de Châtellerault.

Infos pratiques

Ouverture

Du 8 avril au 30 juin, du mercredi au dimanche de 14h à 18h
Du 1er juillet au 31 aout, du mardi au dimanche de 14h à 19h
Du 1er septembre au 31 décembre, du mercredi au dimanche de 14h à 18hde 14h à 18h
Fermeture 1er janvier, 1er mai et 25 décembre

Tarifs

Adultes5,00 €
Jeunes (- de 25 ans)Gratuit
Parking gratuit

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