Le Mans, France
3 au 6 juillet 2025
Le Mans Classic 2025 a été un immense grand succès populaire, battant les records de fréquentation, que ce soit par le public avec 238 000 spectateurs ou les participants avec 800 voitures en piste dans les différentes catégories. Il y avait en outre près de 10 000 voitures de clubs dans l’enceinte du circuit. De nombreuses animations et expositions, thématiques ou constructeurs, complétaient le spectacle. Retour en images (et un peu de commentaires) sur cette édition exceptionnelle. Avec tout d’abord quelques photos d’ambiance.


















Le Mans Classic, c’est aussi et avant tout des courses, durant lesquelles les pilotes ne sont pas là pour défiler gentiment au volant de leurs anciennes, mais se battent vraiment pour la victoire.



















De nombreuses marques ont construit leur légende, ou au moins une bonne partie de celle-ci au Mans, et on les retrouve donc bien représentées sur le circuit et dans les paddocks. A commencer par Porsche. Née en 1948, Porsche participe aux 24 Heures du Mans dès 1951 avec une 356 préparée. Depuis, il y a toujours eu des Porsche engagées dans cette course.












Il n’est donc pas étonnant que la marque de Stuttgart soit de loin la plus représentée aussi bien sur la piste que dans les parkings « Clubs ». De la 356 à la 917, en passant par les 911 de toutes les époques et les impressionnantes 935, une grande partie des modèles ayant participé aux 24 Heures était présente sur la piste.






Pas de stand de la marque dans l’espace exposants, mais Porsche ouvrait le PEC (Porsche Experience Center) du Mans à ses clients, avec une présentation de ses supercars… et d’un tracteur.







Ferrari est l’autre marque emblématique des 24 Heures du Mans, même si le Cavallino Rampante a été moins assidu que Porsche dans l’épreuve mancelle. Sur ce Mans Classic, on retrouve évidemment des Ferrari en piste et dans les paddocks, des GT mais aussi les prototypes 312 et 512, et une bonne partie de la lignée des Ferrari de tourisme sur les parkings Clubs. Notamment une belle exposition du club 400i, avec entre autres une rarissime 400 cabriolet. Dans le village exposants, le stand Ferrari présentait la gamme actuelle, y compris la dernière et encore rare sur nos routes 12 Cilindri.












Le palmarès de BMW aux 24 Heures du Mans est moins fourni que ceux de Ferrari ou Porsche, mais la marque a gagné la course en 1999, et la McLaren F1 victorieuse en 1995 était équipée du V12 BMW. D’autre part, BMW a également marqué les 24 Heures par l’engagement des célèbres « Art Cars », des voitures uniques par leur décoration réalisée par des artistes célèbres, notamment sur les 3.0 CSL. Sur la piste, on pouvait admirer les roadsters 328 des années 1930, les 3.0 CSL ou les M1 ainsi que des prototypes sport. Le club BMW E24 France avait réuni une belle collection de ces élégants Coupés Série 6, tandis que sur son stand officiel, BMW présentait justement une de ses Art Cars.










McLaren, justement fêtait les 30 ans de sa victoire, et si les McLaren F1 sont trop « jeunes » pour apparaitre dans les plateaux historiques, la marque anglaise exposait plusieurs de ses modèles récents dans l’espace exposants, ainsi que des monoplaces datant du début de l’entreprise.










Si Alpine est sans doute plus connue pour ses nombreux succès en rallye avec la célèbre Berlinette A110, la marque a aussi été très présente au Mans, dès les années 1960 avec des petites cylindrées visant les indices de performance et les victoires de classe, puis en essayant de viser la victoire. Et comme la marque fête ses 70 ans en 2025, un grand stand réunissait une bonne partie des modèles produits, y compris quelques constructions sous licence du Brésil et du Mexique.













Les Bentley étaient venues en force cette année. Avant d’être aujourd’hui un constructeur de grand coupés GT luxueux (et aussi de berlines et SUV), Bentley avait dominé les 24 Heures du Mans dans les années 1920, avec 5 victoires entre 1924 et 1930. Toutefois, toutes n’étaient pas d’authentiques « vintage », mais plusieurs recréations ou continuations. Parmi les curiosités, une 4,25L avec une carrosserie « Pourtout » dans le style du coupé Bentley « Embiricos ».











Quelques Aston Martin, Lagonda, MG, Morgan, Talbot ou plus rares Riley ou Singer renforçaient le contingent anglais de la catégorie 1923-1939.










Dans cette même catégorie « vintage », plusieurs françaises étaient en piste, des Bugatti naturellement, Delahaye et Delage mais aussi une Citroën C4 Spider 1932, seule Citroën à avoir couru au Mans. Autres françaises, mais d’après-guerre celles-ci, les Renault 4 CV et Peugeot 203 qui visaient les victoires de classe. Surprenant en comparaison des GT actuelles !











Enfin, n’oublions pas les Alfa Romeo 2300, 4 victoires au compteur dans les années 1930.





Après la guerre, Jaguar a été un acteur majeur des 24 Heures du Mans, et les Type-C, Type-D, Type-E, XK120 et XK140 étaient nombreuses dans les plateaux 1949-1956 et 1957-1961. On pouvait en admirer aussi en coupés et roadster dans les parkings des clubs.







Un grand espace Shelby rendait hommage au constructeur américain, avec une belle exposition de Cobra, mais aussi de GT 40. Au-delà de l’exposition statique, Cobra et GT 40 se chargeaient également du spectacle sur la piste.









Parmi les expositions thématiques, outre les marques déjà mentionnées, citons l’espace « Legends of Le Mans » avec Audi, Aston Martin, Pescarolo, Peugeot et, plus étonnant ici, un espace « Dakar » avec quelques prototypes curieux comme la « Jules » 6 roues, des Mitsubishi, Citroën Grand Raid ou Porsche 911 4×4. Plus curieux encore, un espace exposait des voitures (engins roulants serait plus approprié) de la caravane publicitaire du Tour de France (cycliste).


















Difficile d’être exhaustif sur les marques et les voitures présents dans les espaces clubs, donc le choix est subjectif. Morgan avait une place de choix près de la piste et alignait une sélection haute en couleurs de ses modèles.








3 constructeurs français se faisaient remarquer. Citroën, dont la participation au Mans est restée limitée (voir plus haut), est par contre l’une des marques les plus collectionnées au monde, et les clubs avaient amené plusieurs DS et Traction. Restomod avant l’heure, la DS Grand Palais est un très élégant coupé sur base de DS, dessiné par Gérard Godfroy (designer chez Peugeot et Heuliez entre autres, cofondateur de MVS/Venturi), présenté en 2019 et construit à la main. Bien sûr, plusieurs SM étaient exposées, avec quelques raretés comme cette SM américaine, reconnaissable à ses phares ronds sans glace de protection (obligation légale aux US), ou le cabriolet Chapron Le Mylord (6 à 8 exemplaires construits).








A côté plusieurs Ligier JS2, sportive 2 places à moteur central équipée du V6 de la SM et se voyait en concurrente de la Porsche 911. La Ligier JS2 donnera d’ailleurs naissance à une version compétition qui a participé aux 24 Heures du Mans en 1973, 1974 et 1975. Venturi est un autre petit constructeur français à avoir tenté de se mesurer à Porsche, et plusieurs modèles étaient exposés, y compris la très rare 400GT.







Au hasard du parking des clubs, on pouvait aussi retracer l’histoire récente d’Aston Martin avec la plupart des modèles produits depuis la DB7, mais aussi retrouver quelques grandes classiques plus anciennes.











Le Mans Classic est aussi l’un des meilleurs endroits pour découvrir combien l’Angleterre est prolifique en petits artisans automobile. Des marques connues des amateurs mais qu’on ne voit pas souvent sur nos routes comme Jensen, Reliant ou TVR, et d’autres très confidentielles comme Tornado ou Turner, mais toutes proposant des coupés ou roadsters sportifs !










Enfin, les américains ont souvent participé aux 24 Heures du Mans. Outre les GT40 et Cobra citées plus haut ainsi que les Corvette, quelques muscle cars et Cadillac y ont couru. On notait notamment une copie de la Cadillac de 1961 surnommée « Le Monstre » du fait de sa carrosserie aérodynamique pour le moins étrange.












Après ce grand succès 2025, Le Mans Classic se réinvente. Au lieu d’un évènement tous les 2 ans, la manifestation devient annuelle, mais en alternant 2 évènements complémentaires. « Le Mans Classic Legend » concernera les voitures de 1976 à 2015 et aura lieu les années paires, tandis que les années impaires aura lieu « Le Mans Classic Heritage », ouvert aux voitures de 1923 à 1975. Sans doute 2 ambiances différentes, mais toujours la passion pour l’automobile !
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