Musée des 24H du Mans, France
Du 1er aout 2025 au 31 mars 2026
Comme annoncé dans un article récent, le Musée des 24 Heures du Mans a fermé ses portes juste après l’édition 2025 du Mans Classic, pour réouvrir en 2026 après d’importants travaux d’agrandissement. En attendant cet évènement majeur, l’ACO installe un musée éphémère dans une structure dédiée sur 2 étages de 600 m² chacun, afin d’accueillir une exposition qui fera patienter les fans de sport automobile. Afin de proposer une exposition de qualité et dans l’esprit du futur musée M24, cette sélection d’une quinzaine de voitures réunit des Sport-Prototypes (équivalent des Hypercars actuelles) et des Formule 1, toutes liées à un titre de Champion du Monde, pilote ou constructeur, voire les deux.
Si la Formule 1 a conservé un label unique depuis le début des années 1950 malgré les nombreux changements de réglementation, c’est un peu plus compliqué pour la catégorie « sport-prototype », en gros les autos qui disputent les courses d’endurance comme les 24 Heures du Mans. Ce sont des voitures biplace (en théorie) dont les roues sont couvertes (plus ou moins). Au fil des évolutions, elles ont été définies par un Groupe, une Classe ou un libellé.
Dans les années 1950 et 1960, Ferrari est la marque dominante dans cette catégorie, notamment avec les magnifiques 330 P (comme Prototype), dont l’aboutissement est la 330 P4. Au début des années 1970, la règlementation évolue vers des moteurs de 3L de cylindrée, comme en F1. Ferrari est Champion du Monde en 1972 avec la 312 PB, mais ne court pas les 24 Heures du Mans, craignant que ses moteurs 12 cylindres ne tiennent pas la distance. A l’inverse, Matra vise uniquement les 24 Heures du Mans en 1972 avec la MS670, et emporte la course. Le duel entre les Ferrari et les Matra sera ensuite intense pendant 2 ans. Matra triomphe encore au Mans en 1973 (MS670B) et en 1974 (MS670C). La MS670 gagne aussi le Championnat du Monde en 1973 et 1974. C’est la MS670B de 1973 qui représente ici cette belle épopée.
Porsche prend rapidement le relais, et la Porsche 956 domine les débats entre 1982 et 1985, offrant à Jacky Ickx sa dernière victoire au Mans en 1982. La Peugeot 905 est une autre voiture mythique du sport automobile français, avec 2 victoires au Mans en 1992 et 1993, et un Championnat du Monde en 1992. Cette année-là, la Peugeot 905 domine le championnat, en signant toutes les pole positions et en gagnant toutes les courses après les 24 Heures du Mans. Le Championnat du Monde disparait en 1993, faute d’un nombre suffisant de constructeurs engagés. C’est seulement 2012 qu’un nouveau Championnat du Monde est relancé pour cette catégorie.
Avec l’introduction des systèmes hybrides, Porsche revient dans la catégorie avec la Porsche 919 Hybrid, et gagne 3 titres mondiaux et 3 fois les 24 Heures du Mans en 2015, 2016 et 2017. Après de nombreuses années d’efforts, Toyota gagne enfin les 24 Heures du Mans, la TS050 Hybrid alignant 3 victoires successives entre 2018 et 2020, et 2 titres mondiaux en 2019 et 2020.
Au-delà des 24 Heures du Mans et des prototypes, le nouveau musée M24 élargira la sélection de voitures présentées aux autres disciplines du sport automobile, et les F1 présentées dans ce musée éphémère donnent un petit avant-gout de ce qui est à venir.
On découvrira 3 représentantes des 60’s avec la Brabham BT24 de Denny Hulme (Champion du Monde 1967), la Lotus 49 de Graham Hill (Champion du Monde 1968), et la Matra MS80 de Jackie Stewart (Champion du Monde 1969). La Matra MS 80 est la première F1 française à remporter un titre mondial (même si elle est propulsée par le V8 Ford Cosworth). C’est aussi la voiture du premier titre mondial pour Jackie Stewart, qui devient le spécialiste des années impaires, puisqu’il remportera ses 2 autres titres en 1971 et 1973, cette année-là avec la Tyrell 006 également exposée.
Richard Mille dont une partie de la collection sera présentée au futur M24 st un grand amateur et collectionneur de Ferrari, il n’est donc pas étonnant de retrouver plusieurs bolides de Maranello. Les Ferrari 312 T sont reconnaissables à leur aileron avant en position surélevée par rapport au nez plongeant de la monoplace. Avec la 1ère génération, Ferrari gagne les titres constructeurs et pilote avec Niki Lauda en 1975. Nouveau doublé avec les titres constructeurs et pilotes pour la 312 T4 en 1979, cette fois avec Jody Sheckter.
Maranello attendra ensuite 20 ans avant de nouveaux titres, et l’ère Michael Schumacher. De 2000 à 2004, Ferrari obtient 5 fois le doublé constructeurs/pilotes, chaque fois avec Michael Schumacher. 2 monoplaces rouges illustrent cette glorieuse période, la F2001 et la F2002. Avec la F2002, Ferrari domine totalement la saison, gagnant 15 Grand Prix sur 17 courses, dont 11 pour Michael Schumacher.
Une telle richesse présentée dans l’exposition Champions du Monde nous met l’eau à la bouche, et nous rend impatients de découvrir M24 ! En plus de l’espace d’exposition, le musée éphémère abrite une boutique officielle de l’ACO, qui propose textiles, bagages, livres et de nombreux objets aux couleurs des épreuves du circuit du Mans. L’accès au musée se fera par la Porte Sud, qui se trouve « Chemin aux Bœufs », à proximité de l’hippodrome.
Un parking gratuit est à disposition des visiteurs. Lorsque le circuit est ouvert, le billet d’entrée comprend la visite de l’exposition et du circuit. Il est aussi possible de réserver une visite guidée du circuit. Voir ici pour les dates et réservations.
Ouverture
| Tous les jours du 1er août 2025 au 31 mars 2026 | 10h – 19h |
Tarifs
| Visite musée seule* | Visite musée + Visite circuit | Visite musée + Visite guidée circuit** | |
| Adultes | 8,00 € | 14,00 € | 25,00 € |
| Étudiants, PMR | 7,00 € | 12,00 € | 21,00 € |
| Jeunes (de 10 à 17 ans) | 6,00 € | 11,00 € | 20,00 € |
| Enfants (- de 10 ans) | Gratuit | Gratuit | 10,00 € |
| Forfait Familles | 25,00 € | 45,00 € | |
| Parking gratuit |
* visite musée uniquement lorsque le circuit est fermé (compétitions, essais…)
** visites guidées du circuit en août, en français du 2 au 20 août, à 10h30 et 14h, en anglais : les 2, 6, 9, 13, 16 et 20 août à 14h30. Voir sur le site du musée pour la suite des dates
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