


Introduction
Je vous emmène aujourd’hui à Bruxelles visiter la Galerie D’Ieteren, une collection exceptionnelle à plus d’un titre. Il ne s’agit pas vraiment d’un musée, puisque la Galerie n’est pas ouverte au public, ni d’une collection privée puisqu’on peut demander à la visiter sur rendez-vous pour des groupes constitués (selon la disponibilité du lieu et des personnes) et qu’on peut y organiser des évènements privés (diners, cocktails, séminaires d’entreprises…).

Cette collection est exceptionnelle par la qualité des automobiles exposées, avec beaucoup de voitures rares ou uniques. Elle est aussi unique car elle ne rassemble pas des voitures réunies par un collectionneur suivant un thème ou des coups de cœur, mais qu’elle constitue un hommage à la longue histoire d’une entreprise, elle-même assez unique.
Site web de la Galerie D’Ieteren
Mes coups de coeur
La Galerie D’Ieteren propose de véritables bijoux historiques, mais j’ai quand même réussi à sélectionner quelques coups de cœur, forcément subjectifs :
- La Studebaker Avanti, pour sa ligne moderne, originale et immédiatement identifiable
- L’Auto-Union Grand Prix Type A, une réplique exceptionnelle de précision
- Le salon-showroom Bugatti



Le Groupe D’Ieteren
D’Ieteren est une très ancienne entreprise belge, créée en 1805 comme l’indique fièrement son logo. 220 ans d’activité sans interruption, c’est déjà rare pour une entreprise, mais de plus D’Ieteren est restée une entreprise familiale, puisque Nicolas D'Ieteren, actuel Président du Conseil d'administration de D'Ieteren Group représente la 7ème génération à diriger l’entreprise depuis sa création.
Autre fait remarquable, D’Ieteren a toujours su évoluer avec les changements techniques et sociétaux, souvent en les anticipant, ce qui explique sans doute en grande partie cette rare longévité tout en restant dans le même domaine du transport de biens et de personnes. Enfin, l’entreprise a conservé énormément d’archives permettant de reconstituer son histoire.
Jean-Joseph D’Ieteren a donc fondé son entreprise de charronnage en 1805, mais il a aussi essayé de se développer vers des véhicules plus sophistiqués et plus luxueux. Ses successeurs poursuivront dans la même direction, devenant dans les années 1880 fournisseurs des cours royales de Hollande et de Belgique. Mais dès la fin du 19ème siècle, les D’Ieteren se lancent dans la construction de carrosseries pour l’automobile.
Au début du 20ème siècle, les activités de carrosserie hippomobile et automobile vont coexister, D’Ieteren s’appuyant sur sa réputation dans le premier domaine pour répondre aux souhaits des premiers automobilistes et habiller les châssis de plus d’une centaine de marques prestigieuses belges, européennes et américaines de l’époque, Bugatti, Delahaye, Excelsior, Hispano-Suiza, Isotta-Fraschini, Mercedes, Minerva, Rolls-Royce...
Il faut se rappeler qu’au début de l’automobile, les constructeurs fournissaient rarement des autos complètes, mais plutôt des ensemble châssis-moteur que les clients faisaient carrosser à leur demande par les entreprises spécialisées. Le client émettait ses souhaits, et la carrosserie était faite sur mesure, les voitures étaient toutes différentes même si chaque carrossier avait son style.
La guerre, la crise de 1929 et l’industrialisation bouleversèrent le marché automobile, et sentant cette évolution D’Ieteren décida de se lancer au début des années 1930 dans l’importation de marques américaines de luxe, notamment Studebaker, Pierce Arrow, Auburn et Packard. Disposant d’un outil industriel, et pour diminuer l’impact des taxes à l’importation, D’Ieteren commencera aussi à assembler ces voitures américaines.
Un jalon important est franchi en 1949, quand D’Ieteren devient importateur Volkswagen puis Porsche pour la Belgique, puis commence à fabriquer la Coccinelle. D’Ieteren construira aussi des Porsche 356, la marque allemande n’ayant pas au départ les ateliers nécessaires pour assurer la totalité de sa production.
Si l’usine sera ensuite revendue à Volkswagen, D’Ieteren conserve l’importation. Et comme Volkswagen ne cesse de grandir en ajoutant des marques à son catalogue, D’Ieteren étend aussi sa couverture de marques importées.
Retrouvez plus d’informations sur l’histoire du Groupe D’Ieteren
La Galerie D’Ieteren
Roland D’Ieteren, alors Président et CEO de la société a fondé la Galerie D’Ieteren en 1988. Elle a été créée en hommage à ses ancêtres et à leurs collaborateurs qui ont contribué à la réussite et à l’expansion de l’entreprise depuis 1805. A l’occasion du bicentenaire de la société en 2005, la Galerie D’Ieteren a été agrandie et réorganisée. Elle présente près d’une centaine de véhicules, voitures hippomobiles, automobiles carrossées par D’Ieteren et des modèles retraçant l’histoire des marques dont la société a assuré ou assure la distribution. L’exposition est organisée en 2 parties.


La première partie est chronologique allant de la création à l’activité d’import et assemblage des voitures américaines. Les débuts de la relation avec Volkswagen constituent une sorte de transition dans la présentation, la 2ème partie étant organisée par marque du Groupe Volkswagen importée. A noter que pour chaque marque, La Galerie D’Ieteren en présente des modèles historiques et pas seulement ceux qui ont été effectivement importés. De ce fait, on découvre vraiment une histoire de l’automobile en visitant le lieu.
La Galerie devrait connaitre une nouvelle phase de travaux à partir de la fin de l’année 2025 pour être à nouveau agrandie, et peut-être devenir un musée ouvert au public. Affaire à suivre, Automobile-Museums vous tiendra naturellement informé de la suite de l’histoire. Mais entrons maintenant dans la Galerie !
Les origines
Des premières activités de charron produisant des véhicules simples et utilitaires, il ne reste évidemment pas grand-chose. Jean-Joseph D’Ieteren avait toutefois l’ambition de faire des produits plus sophistiqués afin d’adresser une clientèle plus huppée. Sa première réalisation notable présentée en 1830 était un Tilbury, dont la mode venait d’Angleterre. C’est un cabriolet 2 places léger, à 2 roues, fait pour être tiré par un seul cheval. Ce Tilbury était évidemment plus simple à réaliser par un artisan qu’une grande berline d’apparat, mais il lui permettait aussi d’exprimer et montrer la qualité de son travail.



C’est ce Tilbury qui a été reconstruit et qui constitue le point d’entrée de la Galerie. 2 autres voitures hippomobiles sont exposées, dont un coupé Mylord de la fin du 19ème siècle, dans un très bel état de conservation. De nombreux dessins et photos issus des archives sont reproduits sur les murs, montrant la variété des réalisations. En effet, les D’Ieteren avaient pris l’habitude de photographier chacune des voitures qui sortaient de leurs ateliers. La suite logique pour D’Ieteren était de se lancer dans la fabrication de carrosseries pour automobiles, même si toutes les entreprises de carrosserie hippomobile ne purent ou surent prendre le virage. Les 2 fabrications ont d’ailleurs cohabité pendant une vingtaine d’années, parfois pour les mêmes clients qui possédaient souvent les 2 types de voitures.



Plusieurs exemples sont présentés, comme ce roadster Mercedes 530 Sport de 1928 ou l’Hispano-Suiza Type 49 de 1929. Cet élégant spyder vendu à un client américain fut retrouvé par Roland D’Ieteren aux USA en très piteux état dans les années 1990 et ramené en Belgique pour être restauré, intégrer la collection, et se faire admirer dans les concours d’élégance. D’Ieteren utilisait différents types de techniques pour construire ses carrosseries, comme pour cette Bugatti 44 à carrosserie type Weymann.





Le système Weymann utilise un cadre ultra-léger en bois avec des joints métalliques entre les pièces de bois. Une couche supérieure de tissu, généralement du cuir synthétique constitue la carrosserie proprement dite. Les autos sont plus silencieuses et plus légères, donc plus performantes. Mais ce type de carrosserie est aussi plus fragile et résiste mal aux effets du temps. Les modèles en bon état de conservation comme la Bugatti exposée dans la Galerie sont donc rares. Il y a également une carrosserie limousine, également pour Mercedes qui permet de bien voir cette indépendance entre châssis et carrosserie au début du 20ème siècle.





Autre curiosité, cette Excelsior (prestigieuse marque belge du début du 20ème siècle) avec une carrosserie de type « Baehr », procédé breveté permettait de passer d’une limousine à une torpédo. Les vitres pouvaient s’articuler indépendamment de la portière, être retirées et rangées dans le coffre arrière. Certes, c’était plus complexe qu’une capote électrique moderne, mais on pouvait ainsi multiplier les combinaisons de carrosseries pour une même auto, de la limousine à la décapotable intégrale.



On retrouvera une autre Bugatti en fin de parcours, cette fois une Type 57 de 1938 carrossée en coupé. Cette Bugatti figure parmi les dernières carrosseries conçues par D’Ieteren. La demande pour les carrosseries uniques a beaucoup diminué avec la crise économique et les progrès de l’industrie automobile. La Bugatti 57 en est un bon exemple, une grande partie des Type 57 sortent de chez Bugatti avec une carrosserie « d’usine ». Entre temps, D’Ieteren a senti venir l’évolution et a commencé à importer en Belgique des voitures américaines, nouvelle étape dans la vie de la société, nouvelle étape dans la visite de la Galerie.



Les voitures américaines
Dès le début des années 1930, D’Ieteren se lance donc dans l’importation de marques américaines, et choisit des constructeurs alors prestigieux, Studebaker d’abord, puis Pierce-Arrow (souvent considéré comme l’équivalent américain de Rolls-Royce), Auburn et Packard. Très vite, la société crée une usine d’assemblage pour les Studebaker qui arrivent en Belgique en pièces détachées. Le gouvernement belge taxe fortement les importations, encourageant ainsi la naissance d’une production locale.




Au-delà d’assembler les pièces venues d’outre-Atlantique, D’Ieteren commence aussi à intégrer des produits de fournisseurs belges. Marque phare de cette période, les Studebaker sont bien représentées dans la collection de la Galerie, depuis le EG Big Six à moteur 6 cylindres de 1920.Studebaker allait se distinguer sur le marché, notamment à partir des années 1950 par un design original, comme les Coupés Champion Starlight (1950) ou Commander Regal Starliner (1954).



L’Avanti (1963) est sans doute le modèle la Studebaker la plus iconique. Dessinée par Raymond Loewy, l’un des pères du design industriel dans un style moderne et original, à contre-courant des productions américaines chargées de chrome de cette époque, elle arrivera sans doute trop tard pour sauver la marque qui s’enfonce dans les problèmes. Pour la petite histoire, après l’arrêt de la production de Studebaker, l‘Avanti sera reprise par une succession de constructeurs et produite jusqu’aux années 1990 avec peu de changements dans le dessin, signe de la modernité du coup de crayon original.



Packard et Auburn complètent cette période de l‘histoire, notamment un splendide roadster 640 à moteur 8 cylindres de 1929 qui fleure bon l’époque de la prohibition.




L’arrivée de Volkswagen
1948 va marquer un tournant majeur dans l’histoire de D’Ieteren. Pierre D’Ieteren (5ème génération de dirigeants déjà) a l’intuition que la voiture va se démocratiser et il trouve un accord avec Volkswagen pour en devenir l’importateur en Belgique. La fiscalité belge étant toujours défavorable aux importations, D’Ieteren va développer son outil industriel pour construire les VW Coccinelles en Belgique. D’Ieteren devient aussi importateur pour Porsche, et sera également impliqué dans la fabrication de la 356.
Les ventes de Volkswagen se développent, et D’Ieteren suivra la croissance du groupe VAG, ajoutant à son portefeuille d’importation de nouvelles marques au fur et à mesure de leur intégration dans le groupe : Audi, Seat, Skoda, Lamborghini, Bugatti… Ajoutons que D’Ieteren élargit son offre de services à ses clients avec la location, le financement, l’assurance… On entre donc dans la 3ème étape de la visite de la Galerie D’Ieteren avec plusieurs exemplaires de la célèbre Coccinelle de VW, en commençant par la réplique d’un prototype de 1937. A côté, le modèle 1949 correspond à la 1ère génération « commerciale ». La ligne est un peu modernisée, avec notamment les phares intégrés dans les ailes, la lunette arrière est en 2 parties.




La 1300 S « Corail » de 1973 est une série spéciale préparée par D’Ieteren intégrant de nombreux équipements, et en particulier les 2 phares antibrouillard montés sur le pare-chocs avant. Vendue seulement en Belgique, elle tire son nom de sa couleur spécifique. Un peu plus loin, une autre Coccinelle noire attire l’attention. Vendue en 1950, elle n’a connu qu’un propriétaire, qui l’a ramenée à la concession lorsqu’il n’a plus été en mesure de l’utiliser, à condition qu’elle ne soit pas vendue.


Directement dérivés de la Coccinelle, un Combi très « Flower Power » et un élégant coupé Karmann-Ghia complètent la gamme exposée, ou la 1600 L, un peu plus familiale mais dont l’architecture est toujours très proche de la Coccinelle.


Dans les années 1970, Volkswagen entame sa révolution en passant du tout à l’arrière refroidi par air au tout à l’avant refroidi par eau, avec principalement la Golf qui donne un nouvel élan au constructeur. Étroitement dérivée de la Golf, la Scirocco donne un côté plus sportif à la gamme. La VW-Porsche 914 est le résultat d’une coopération entre les 2 marques pour un petit coupé sportif à moteur central, vendu par Volkswagen avec le moteur 4 cylindres et par Porsche avec un moteur 6 cylindres.


La Coccinelle a beaucoup été utilisée comme base par de nombreux artisans, comme APAL en Belgique qui propose des Buggy et des coupés. Roland D’Ieteren, encore étudiant, avait aussi dessiné en 1964 un petit coupé sur cette même base. Jamais entré en production, c’est un exemplaire unique. Quelques années plus tard en stage chez Volkswagen au Mexique, Roland recrée une Neretti (D’Ieteren à l’envers), dont quelques exemplaires de présérie ont été assemblés. Ces 2 créations sont exposées dans la Galerie.



La Cox a aussi inspiré la compétition, comme la FunCup 2017, voiture de course dont la carrosserie rappelle la Coccinelle mais habille un châssis qui n’a plus rien à voir avec la populaire Volkswagen. Volkswagen a aussi eu un temps sa formule de promotion, formule V ou Vee, petites monoplaces pour débuter dans la compétition automobile, un peu moins couteuses que les Formule Ford ou Renault.



Porsche
Les premières Porsche étant étroitement dérivées de la Coccinelle, il était assez logique d’en prendre aussi l’importation, et la Galerie D’Ieteren propose une belle sélection de modèles de Stuttgart. La 356 est exposée dans 3 modèles de carrosserie, Coupé, Speedster et Roadster, et dans des versions plutôt rares.



Le Roadster fait partie de la petite série fabriquée chez D’Ieteren, le Coupé est une Carrera 2000 GS, la version la plus puissante de la 356 avec ses 130 chevaux, et la 356A Speedster est l’un des plus désirables avec son pare-brise réduit qui lui confère une allure plus sportive. 2 versions courses des années 1950 et 1960, un Speeder 550 et une Elva Porsche, châssis Elva anglais et moteur Porsche 4 cylindres de 1800 cm3, voiture qui eut beaucoup de succès en compétition principalement aux Etats-Unis.



Coté exceptionnel ou rare, les 911 de la Galerie D’Ieteren ne sont pas en reste, avec 2 modèles Targa, une 912 SWB (vitre arrière souple) et une 911 SC de la police belge, toute petite série spéciale. Plus sportives, la Carrera RS 2,7L est l’une des 911 les plus iconiques, avec son aileron en queue de canard et est à l’origine d’une prestigieuse descendance des RS, GT2, GT3…




La Turbo S (génération 993), dernière génération Turbo à moteur refroidi par air est très recherchée des amateurs. Il fallait au moins une supercar pour compléter la collection, et c’est la 959 qui est présente, ici une présérie pour ajouter à la rareté.




Les Audi
Audi faisait partie du Groupe Auto-Union (avec DKW, Horch et Wanderer) au moment de son rachat par le Groupe Volkswagen en 1964. Par la suite, VW achète aussi NSU, fusionne NSU et Audi qui devient la marque « premium » du groupe. Et logiquement, D’Ieteren devient également importateur de la marque en Belgique.



En avançant dans la collection de la Galerie D’Ieteren, on retrouve quelques modèles historiques représentant certaines des marques ayant contribué à l’histoire Auto-Union puis Audi, avec cette Audi Alpensieger Type C14 de 1913 et plusieurs cabriolets et roadsters Wanderer (W23, W25K) et DKW (F5) des années 1930. La petite NSU Prinz 1961 ou l’Auto-Union 1000 SP Cabriolet de 1959 représentent la période après-guerre.



A la fin des années 1960, le moteur rotatif « Wankel » semble une voie séduisante, et NSU est l’un des premiers constructeurs à investir dans cette technologie. Au milieu des années 1960, la NSU Spider est la première voiture au monde commercialisée avec un moteur Wankel, placé à l’arrière puisque l’auto est basée sur la NSU Prinz. Modèle assez rare, puisque moins de 2500 unités seront construites. Quelques années plus tard, la NSU Ro 80 reprend le moteur rotatif, mais cette fois dans une berline traction avant. Malgré sa ligne futuriste élégante et de bonnes performances (115 chevaux, 180 km/h), son succès sera limité, avec environ 37 000 unités produites en 10 ans de carrière. Sa consommation élevée était un obstacle majeur, au moment où le cours du pétrole flambait.




Le Groupe Auto-Union a été très impliqué dans la compétition automobile tout au long de son histoire. La Wanderer Stromline (ou Streamline) a été conçue sur la base d’un roadster W25K spécialement pour la course Liège-Rome-Liège, un véritable marathon routier de 4500 km sans étape. Avec une carrosserie aérodynamique en aluminium et un moteur 6 cylindres conçu par Ferdinand Porsche, la voiture était légère et performante ! 3 voitures ont été engagées an 1938 et 1939, mais ont par la suite été détruites. Audi Tradition s’est associée à D’Ieteren à la fin des années 1990 pour reconstruire ces 3 autos suivant les plans d’origine, et l’une de ces fidèles répliques est exposée à la Galerie D’Ieteren.





D’Ieteren a construit une autre réplique, d’une des Auto-Union mythiques, la Grand Prix Type A de 1934, elle aussi conçue par Ferdinand Porsche. Comme pour la Wanderer, l’Auto-Union Grand Prix est fidèle aux plans et techniques d’origine, avec son moteur V16 en position centrale arrière. Elle est dans sa version avec roues arrière jumelées pour aider à passer la puissance sans détruire les pneumatiques. La voiture est totalement fonctionnelle, mais son moteur utilisant le même type de carburant que dans les années 1930 doit être démonté et nettoyé à chaque utilisation pour éviter la corrosion !
Audi a renoué avec sa tradition sportive, comme en témoignent l’Audi Quattro Sport de 1985, version route des Audi Quattro championnes du monde de rallye, ou les Audi 80 des championnats de tourisme et Procar.



SEAT et Skoda qui ont rejoint plus récemment le Groupe VAG sont aussi dans la Galerie D’Ieteren, Skoda étant présentée au travers de 2 modèles historiques dont une Laurin & Klement 1909, marque à l’origine de Skoda.


Sport et prestige
Le groupe Volkswagen possède plusieurs marques alliant sport et prestige avec Bentley, Bugatti et Lamborghini. La Galerie D’Ieteren présente donc quelques modèles historiques de ces marques. J’ai déjà cité la Bugatti 57 carrossée par D’Ieteren, et s’y ajoutent une Bentley 3 Litres de 1923 et une plus récente Bentley Continental S1 Mulliner de 1957. A coté la Lamborghini 350 GT est le premier modèle de production de Lamborghini lancée en 1964.





La visite se termine dans le showroom Bugatti, entre une Veyron 16/4 et une Chiron, les Bugatti modernes produites après la reprise de la marque par le groupe Volkswagen. Voir de près l’une de ces voitures est rare, pouvoir admirer les 2 modèles ensemble est exceptionnel.








Conclusion
Citons encore quelques 2 roues, mobylettes, scooters et motos puisque D’Ieteren a été ou est encore importateur en Belgique de marques comme Motobecane, MBK ou Yamaha. La Galerie D’Ieteren est un véritable écrin présentant les 220 ans d’histoire de ce groupe familial, puisque tous les véhicules présentés ont un lien direct avec cette histoire. Si vous êtes à Bruxelles en 2025 et avez l’opportunité de visiter ce lieu, n’y manquez pas d’autant que la Galerie D’Ieteren devrait fermer à la fin de l’année 2025 pour être à nouveau agrandie.


Les photos de cette page appartiennent à Automobile-Museums, aucun usage ou reproduction n’est autorisé sans accord écrit préalable du propriétaire.
Les musées sont des lieux vivants, et donc le contenu ou la disposition peut avoir changé entre la publication de cet article et votre visite. La disposition peut être différente, des voitures peuvent être absentes (révision, entretien, prêt…) et de nouvelles ont pu rejoindre l’exposition.