Février 2025, Paris, France
Voici la 1ère partie de l’article sur Rétromobile 2025, consacré aux expositions principales, aux constructeurs, musées et clubs. La 2ème partie concernera principalement les marchands de voiture d’exception, les maisons d’enchères.
Tendances et impressions
Rétromobile 2025 a été un grand succès populaire avec un record d’affluence absolu. 146 000 visiteurs (le record précédent datait de 2019 avec 132 000 visiteurs) ont été accueillis par 620 exposants (plus 20% sur 2024) sur une surface de plus de 80 000 m². Journée historique aussi journée le samedi 8 février où 37 000 personnes ont visité le salon. Encore une fois, constructeurs, marchands, accessoiristes, éditeurs, artistes, musées, clubs et associations offraient aux visiteurs un plateau exceptionnel, couvrant largement l’histoire de l’automobile.
Avant de revenir plus en détails et en images sur cette édition, quelques impressions et tendances, avis forcément subjectif. Première confirmation, les constructeurs automobiles sont de plus en plus nombreux à exposer, s’appuyant sur leur patrimoine autour d’anniversaires de la marque ou de modèles, pour promouvoir leurs modèles actuels. L’écart est parfois grand quand ces autos modernes sont des SUV électriques.
Les courses historiques, que ce soient sur circuit, sur route ou sur piste ont le vent en poupe, ce qui explique le nombre croissant de voitures de course proposées à la vente, Formule 1, sport-prototypes ou voitures de rallye ayant un vrai pedigree les rendant éligibles aux épreuves historiques. Accessoirement, on peut ainsi en quelques heures réaliser l’évolution considérable de ces autos, depuis les années 1930 aux années 2000. Autre tendance avec la présence croissante des supercars, hypercars et autres hyper sportives (les mots finissent par manquer pour classer des autos toujours plus puissantes et extrêmes). Alors, certes ces autos ne sont pas forcément très « rétro », mais Rétromobile est une opportunité unique pour les amateurs d’approcher ces voitures.
Et la plupart des marchands jouent le jeu en présentant des stands bien agencés, mettant les autos en valeurs et en laissant les visiteurs les approcher. Certes, l’affluence oblige parfois à filtrer les entrées pour éviter la cohue, demandant patience de la part des visiteurs. Et j’en profite pour un coup de griffe à ceux qui ne reçoivent que sur « invitation », sous prétexte de sécurité !
Et maintenant, on est impatient de découvrir le programme Rétromobile 2026 qui se déroulera du 28 janvier au 1er février 2026, et célèbrera le cinquantenaire de la manifestation ! Et autre bonne nouvelle pour les amateurs, notamment outre-Atlantique, Rétromobile va s’exporter aux États-Unis en 2026, avec une première édition Rétromobile USA du 19 au 22 novembre 2026 à New York. Nul doute que la passion américaine pour l’automobile, la taille du marché et le savoir-faire des équipes de Rétromobile promettent un superbe évènement !
Exposition DS, une œuvre d’art depuis 70 ans
L’exposition phare de Rétromobile 2025 est incontestablement celle consacrée aux 70 ans de la Citroën DS, avec le soutien de DS Automobiles. Présentée le 6 octobre 1955 au Salon de l’automobile de Paris, la DS entre donc dans une année de célébration. Dessinée par le designer italien Flaminio Bertoni, cette grande berline révolutionnait la catégorie des berlines routières : style avant-gardiste, innovations technologiques majeures et sens inégalé du confort. La DS s’est immédiatement imposée comme une icône Citroën, et conserve encore aujourd’hui un fort pouvoir d’attraction. Vendue jusqu’en 1975 (donc 20 ans de carrière) à presque 1,5 millions d’exemplaires, elle a connu plusieurs évolutions mécaniques et stylistiques que l’on retrouve dans l’exposition anniversaire.
La vedette de l’exposition est la « DS Ballons » (qui illustrait l’affiche officielle), recréée fidèlement pour l’occasion. L’originale avait été réalisée pour une publicité de 1959 illustrant le confort de sa suspension hydropneumatique. La DS Ballons 2025 est une DS de 1ère génération, dépouillée de ses organes mécaniques mais avec son intérieur, et fixée sur 4 ballons. Elle est installée sous un éclairage de la lustrerie Mathieu, partenaire de Rétromobile pour l’occasion. Autre réalisation unique, la DS 19 Totem gris métallisé est une sculpture verticale grandeur nature, qui avait été présentés au Salon de l’automobile de Paris 1962.
Autour de ce ces œuvres uniques, on retrouve plusieurs modèles issus de la collection du Conservatoire Citroën (aujourd’hui fermé en attendant de trouver un lieu permettant l’exposition de la collection). Ils représentent les évolutions esthétiques relativement mineures (signe que la voiture était bien « née »), hormis le passage aux 4 phares dont 2 directionnels sous glaces, et mécaniques du 1,9l d’origine au 2,3l injection électronique. Un des modèles exposés est une DS 21 Pallas rouge, présentée sans portières (et sans moteur) au salon de Paris 1967 pour promouvoir la nouvelle face avant avec ses feux directionnels et le confort de son intérieur.
De l’ID 19, version simplifiée d’entrée de gamme à la DS 23 IE, la puissance est passée de 66 chevaux à 141 chevaux, avec une vitesse de pointe qui frôlait les 190 km/h. Si cette puissance peut sembler limitée, il faut se souvenir qu’à cette époque, une Porsche 911 ne développait que 150 chevaux en version de base ! Les versions Pallas amenaient plus de luxe et d’équipements. La DS 21 Prestige noire était la voiture des officiels, avec sa vitre de séparation entre chauffeur et passagers.
La DS a aussi existé en cabriolet « usine » comme le modèles DS 19 1961 présenté. Avec seulement 1325 cabriolets produits, c’est évidemment l’une des DS les plus prisées des collectionneurs. Plusieurs dessins et esquisses décorent le stand, alors que sur la cloison extérieure du stand, une série d’affiches sépia rappelle l’histoire de cette icone mondialement connue.
Naturellement, les clubs Citroën se sont joints à la célébration, avec par exemple sur le stand du Club Euro SM un curieux prototype coupé DS de course, en fait un ensemble châssis-moteur de SM préparé par le service course et habillé d’une caisse de DS modifiée.
Du fait de cet anniversaire, la DS était aussi à l’honneur sur d’autres stands, comme chez Prevost (transporteur officiel de Rétromobile) avec un beau cabriolet DS 21. Chez Aguttes, une DS 19 de 1957 dans sa couleur Jaune Jonquille d’origine annonçait la collection Citroën proposée à la vente de printemps (l’une des nouveautés avec la DS était aussi la palette de couleurs proposée). Restons dans le monde de la DS avec le coupé DS Grand Palais, une création sur base de DS 21 dessinée par Gérard Godfroy (designer chez Peugeot, Heuliez, Ventury entre autres) construite en quelques exemplaires. L’intérieur tout cuir est modernisé, mais comme la ligne respectent l’esprit de la DS.
Exposition Adolphe Kégresse
On reste dans le monde Citroën avec cette exposition Adolphe Kégresse, et aussi dans le domaine de l’innovation. En effet, Adolphe Kégresse est l’inventeur d’un système de traction par chenilles particulièrement efficace. Sa rencontre avec André Citroën aboutira au développement d’une gamme de modèles Kégresse combinant un châssis et éventuellement une carrosserie Citroën avec le système de chenilles souples Kégresse.
Ces véhicules deviendront célèbres au travers des fameuses croisières Citroën des années 1920 et 1930, Traversée du Sahara puis de l’Afrique (Croisière Noire) et Croisière Jaune (Beyrouth-Pékin). Mais les Citroën Kégresse étaient aussi des véhicules civils pour les terrains difficiles, qu’on retrouvait en montagne, pour des parties de chasse ou des activités agricoles. Des versions militaires ont aussi été développées, notamment pour tirer les pièces d’artillerie, et utilisées par plusieurs armées.
Les brevets ont également été vendus à l’armée américaine qui fera produire les Half-Tracks sur cette base. L’exposition Rétromobile présentait une douzaine de véhicules, avec des modèles civils comme le K1 de 1923 ou le Torpédo P19 de 1931, un imposant P20, modèle unique carrossé en « break de chasse » avec râtelier à fusils, et une version P17 militaire. Les 2 Citroën Kégresse Scarabée d’Or et Croissant d’Argent de la traversée du Sahara de la Traversée du Sahara sont réunis pour la première fois pour cette exposition.
Plusieurs modèles de la Croisière Noire et la Croisière Jaune étaient présentés dans un décor de sable, avec les gros P19 dédiés aux activités cinéma et scientifiques des Croisières Citroën.
Exposition Formule 1 tricolore
Les organisateurs avaient réuni près d’une quinzaine de monoplaces de Formule 1 représentatives de près de 45 ans de F1 tricolore, de la Matra MS 80 de 1969 (championne du monde avec Jackie Stewart) à la Toro Rosso STR8 de 2013 (pilotée par Jean-Éric Vergne). Présentées en un large arc de cercle, sous des bannières explicatives, les voitures étaient soit issues de constructeurs français (Matra, Alpine, Ligier, Renault, Prost), soit équipées de moteurs français (Renault pour les Williams ou Peugeot pour les Jordan et McLaren), ou encore conduites par des pilotes français (Ferrari, March, Toro Rosso, Williams).
Évidemment, certaines F1 cochaient plusieurs voire toutes ces cases, châssis, moteur et pilote français comme les Renault RS 10 (Jean-Pierre Jabouille, 1979), Renault RE 40 (Alain Prost, 1983), Prost AP03 (Jean Alesi, 2000). Une monoplace se distingue dans cette exposition très colorée, l’Alpine A500 qui fut le laboratoire d’essais du moteur Turbo, pour aboutir aux premières Renault F1 avec leur moteur Turbo de 1500 cc, qui allait en quelques années changer complètement le visage de la Formule 1 et aboutir aux F1 les plus puissantes de l’histoire dépassant les 1000 chevaux (sans boost électrique).
Cette exposition montre bien l’évolution considérable de cette discipline sur le plan aérodynamique, depuis les petits ailerons plats de la Matra MS 80 de chaque côté du museau aux innombrables ailettes, déflecteurs et tirants de la Toro Rosso qui entourent des formes complexes. Toutefois, cet espace n’était pas le seul endroit où admirer de F1 de plus près que sur un Grand Prix.
Pour rester dans la thématique « France », on pouvait voir à quelques mètres une autre Prost GP sur le stand LRS FORMULA (pilotage F1 loisir), sur le stand Matra (qui fabrique aujourd’hui des vélos électriques) une autre Matra MS 80 (signée par Jackie Stewart) et une Matra MS 120D, celle-ci avec le V12 Matra et qui fut la dernière F1 Matra, une Renault R25 à la FFSA, une Lotus-Renault 95T de 1984 sur le stand FIA. BRM exposait la P160B à moteur V12 avec laquelle Jean Pierre Beltoise remporta le GP de Monaco 1972, et Mitchell Curated la Tyrrell 008 vainqueur du Grand Prix de Monaco 1978 avec Patrick Depailler.
A une époque plus ancienne où la F1 n’existait pas encore, Bugatti dominait les Grand Prix avec la Type 35C (une 1926 chez Lukas-Huni), 2 la Type 51 de 1930 (proposée par Artcurial) ou la Type 59B de 1938 à vendre chez Eberhard Thiesen. Aguttes exposait une Sunbeam Grand-Prix 2L de 1924 concurrente des Bugatti (proposée lors de sa vente de printemps le 16 mars). En rappel de son expo actuelle McLaren, le Musée des 24 Heures du Mans exposait une McLaren M9A de 1969, l’une des rares tentatives de F1 à 4 roues motrices.
Comme chaque année, Richard Mille avait sorti quelques voitures de sa collection, et cette année les F1 Ferrari étaient à l’honneur avec 8 modèles, de la F312B (1970 – Jacky Ickx) à la F2007 (Michael Schumacher – 2007), en passant par la 312 T reconnaissable à son aileron avant (Clay Regazzoni – 1975). La F1-642 (Alain Prost – 1991) était exposée sans une partie de la carrosserie, présentant une partie de son architecture.
Chez Sport et Collection, une autre 312 T, de 1980 cette fois, côtoyait une Hesketh 308 de 1974, époque à laquelle un Lord excentrique (et riche) pouvait se lancer en F1 avec un certain succès ! Citons encore 3 F1 à vendre sur le salon, une McLaren M26 de 1976 (Fiskens), une Brawn GP 2009 (mise aux enchères par Bonhams lors du GP de Miami 2025), et toujours chez Bonhams une Aston Martin Mercedes-AMG de 2021, proposée sans le moteur et le volant.
Les constructeurs
Cette année, les constructeurs automobiles sont plus nombreux à exposer, et les attirer fait clairement partie de la stratégie de développement des organisateurs. Ils profitent parfois d’un anniversaire pour exposer leur patrimoine, et au passage un ou plusieurs modèles récents. Chez Mazda, on fête les 35 ans de la MX5, le roadster le plus produit dans l’histoire de l’automobile avec plus d’un million d’exemplaires. La recette est inchangée depuis son lancement : 2 places, compact et léger ce qui autorise un petit moteur pétillant. On retrouve les 4 générations, NA 1989, NB 1997, NC 2005 et ND 2015. La MX 5 est un roadster, mais pour la génération NB, Mazda proposait aussi un rare coupé (174 unités seulement). La NC est représentée par un prototype « Superlight », pur roadster sans pare-brise.
Chez Porsche, on est à une autre extrémité de la proposition sportive avec les 25 ans de la GT3, version très musclée de la 911, le label faisant référence à une classification compétition Grand Tourisme. La GT3 est destinée aux amateurs de journées circuits souhaitant quand même conserver une certaine polyvalence routière. La 1ère GT3 (de la génération 996) est donc présentée en mars 1999, et évolue en 2003 dans une phase 2 plus puissante, présentée sur le stand Rétromobile. En 2006, la GT3 génération 997 gagne encore en puissance (415 ch) et dépasse les 300 km/ (sur circuit ou autoroutes allemandes).
Sur la génération 991 qui suit (oui, chez Porsche la numérotation des générations n’est pas toujours simple à suivre), la GT3 gagne encore en puissance (475 ch) et en performance globale. Au milieu du stand, la dernière génération 992 phase 2 a encore gagné en puissance avec ses 510 ch. Elle est présentée sous un lustre Mathieu, dans une configuration toutes options. On constate au fil des générations l’évolution du travail sur l’aérodynamique. Porsche avait également amené une Carrera 2,8L RSR de 1972, voiture de course qui est dans une certaine mesure à l’origine des GT3 de route.
Beaucoup moins excitant (enfin, question de gouts), Toyota mettait en avant l’électromobilité, avec la 1ère Prius (déjà près de 40 ans) et le nouveau RAV 4 100% électrique. Heureusement, le petit roadster Sports 800 de 1965 et la Yaris WRC actuelle mettaient un peu de gazoline… Comme chez Toyota, Mitsubishi mêlait sport et électricité. D’un côté 2 Lancer, une Evolution VI Groupe A de 1999 (en fait une reconstruction à l’identique) et une Evolution X de route de 2013, de l’autre le Pajero vainqueur du Dakar 2001 entre les mains de Jutta Kleinschmidt (seule femme ayant gagné le Dakar) avec un plus placide Pajero Mk1 (1986), et au milieu le dernier Outlander PHEV.
Skoda existe depuis 130 ans, et en profitait pour nous faire revisiter sa longue histoire, qui démarre avec des vélos à la fin du 19ème siècle, puis les premières motos au début du 20ème siècle, sous la marque Laurin & Klement, avec notamment une moto CCR de course, vainqueur de la coupe Gordon Bennett 1905. Les modèles présentés sur le stand Skoda étaient tous des modèles originaux, rares voire uniques. On notait entre autres un coupé Popular Sport 1934, construit en aluminium à 5 exemplaires et qui va être restauré par le musée Skoda, et un joli cabriolet Felicia 1960, surtout vendu à l’export. La « Ferat » est un modèle unique, dérivée d’un concept car Super Sport de 1971 transformé pour les besoins du film d’horreur Ferat tourné en 1981.
Pas de célébration particulière chez Mercedes, mais 2 voitures uniques. Le concept C 111 reprenait la carrosserie à portes paillons de la 300 SL. La Type II de 1970 était équipée d’un moteur rotatif à 4 pistons en position centrale développant 350 chevaux. Mercedes exposait aussi une limousine 600 ayant appartenu à la célèbre cantatrice Maria Callas.
Vague rétro chez Renault, entre anciens modèles (plus ou moins) iconiques et passage à l’électrique. Les Renault 4 et Renault 5 d’origine faisaient face à leurs petites filles électriques, pendant que la R17 contemplait sa réinterprétation « restomod » par le designer Ora Ïto. En 1926, une Renault 40 CV monoplace spécialement profilée battait plusieurs records de vitesse à Montlhéry, notamment les 24 heures à plus de 170 km/h de moyenne (la voiture présentée était une réplique exacte). Hors de portée pour la « Filante », un laboratoire roulant 100 % électrique qui reprend plus ou moins le style de son ancêtre.
2 voitures « actuelles » chez Bentley, puisqu’à côté de la Continental GT Cabriolet, la marque britannique présentait la Speed Six Continuation, une réplique proposée par l’usine à une douzaine d’exemplaires de la célèbre Speed Six vainqueur des 24 Heures du Mans 1929 et 1930.
Touring est une carrossier italien célèbre pour ses carrosseries « Superleggera », adoptées notamment pas Ferrari et Maserati, mais aussi Aston Martin. Aujourd’hui Touring se charge de restaurations complètes de modèles anciens utilisant sa technique de construction, et montrait à cet effet 2 Maserati 3500 GT, une complètement restaurée, et l’autre en attente de restauration. Mais Touring a aussi développé la Veloce 12, basé sur une Ferrari 550 Maranello, qui sera construite à une trentaine d’unités. Un peu plus puissante, suspensions revues, intérieur plus raffiné sont au programme.
Pour marquer son retour en Europe, Cadillac suit la tendance icone ancienne plus moderne électrique, et profite de Rétromobile pour exposer son gros SUV électrique Lyriq à côté d’une Eldorado Série 62 Cabriolet de 1958, qui symbolise toute la démesure de américaines de cette époque : immense capot, chromes partout, équipements d’avant-garde…
Maserati était représentée par son concessionnaire parisien Schumacher et présentait une MC 12 Corsa, la supercar qui a ramené Maserati en compétition il y a 20 ans, à coté de 2 modèles actuels, la très exclusive MC 20 Stradale et le roadster MC 20 Cielo. La même entreprise représente aussi Dallara, bien connue pour développer des voitures de course, et qui a lancé sa propre supercar.
Sans vouloir être exhaustif, terminons ce tour d’horizon par 2 approches « Restomod » légèrement différentes. Le français Hedonic présentait la Land Rover restauré, amélioré, raffiné par ses soins dans une démarche artisanale, tandis que l’italien Kimera s’est inspiré de la légendaire Lancia 037 Groupe B championne du monde des rallyes pour développer les EVO 37 et EVO 38, dans un style proche mais modernisé et bénéficiant de technologies modernes.
Musées et institutions
Comme chaque année, plusieurs musées avaient amené quelques joyaux de leurs collections à Rétromobile. Outre la F1 McLaren indiquée plus haut, le Musée des 24 Heures du Mans présentait une Jaguar Type C de 1954, connue pour être la première voiture équipée de freins à disques fiables, les tentatives précédentes n’ayant pas été couronnées de succès.
Le stand du Musée National de l’Automobile de Mulhouse expose une Bugatti unique, une Type 46 berline transformée en ambulance pour la 2ème guerre mondiale, et restée dans son état d’origine. Chaque année, le Musée de la Gendarmerie met en avant quelques autos de son parc routier, et cette année il présentait 3 Alpine, la A110 actuelle utilisée pour les interventions rapides, et 2 autres plus anciennes, la A110 de 1ère génération et la A310.
Pour sa 1ère présence à Rétromobile, outre la Lotus 95T, la FIA présentait une Mercedes Simplex 28/32 HP de 1904, considérée comme une des premières voitures sportives de l’histoire et une Citroën Xsara Kit Car de rallye. Autre grand salon européen de la voiture classique, Auto e Moto d’Epoca (Bologne, Italie du 23 au 26 octobre 2025) attirait l’œil avec une rare et splendide Alfa Romeo Disco Volante (1952).
Les clubs
Les clubs auto sont une composante essentielle de Rétromobile, permettant aux membres de se retrouver et d’exposer quelques modèles emblématiques de leur marque favorite. Le salon avait agrandi la surface qui leur était destinée. Voici quelques exemples parmi plusieurs dizaines de clubs présents, n’ayant pas la place de tous les citer. En commençant par Citroën, La Traction Universelle exposait une Traction 15 H qui a été la voiture personnelle du Général de Gaulle, et qui est toujours dans la famille.
Parmi les clubs Peugeot, la palme de la rareté revenait sans doute au « break de chasse » 504 Riviera. Concept proposé par Pininfarina sur la base de l’élégant Coupé 504, ce modèle unique avait disparu, et il a été reconstruit à la demande d’un collectionneur britannique. Autre modèle unique pour le Club Facel Vega qui exposait le prototype HK2 ayant servi de point de départ à la Facel II.
Delage qui renait associait une D8 des années 1930 à la supercar D12. Citons encore les Alfa Romeo Giulia GT et Montreal, Lotus Esprit, Mercedes 190 SL (70 ans aussi) ou la Jaguar 1.5L SS de 1936, superbe roadster présenté par le French Jaguar Driver’s Club toujours très présent.
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